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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 15 (9 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0126
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LA CHRONIQUE DES ARTS

pourrait donc être comptée parmi celles qui ont
travaillé à illustrer ce bréviaire. Quelques-uns des
principaux manuscrits de celte écolo flamande do
Gand et de Bruges avaient été acquis par LouisXII ;
Bourdichon avait la garde d’une partie des collec-
tions du roi. C’est ainsi, sans doute, qu’il fut
amené à imiter leur décoration florale.

-»< * >,-

Société des Antiquaires de France

Séance du 30 mars

M. L. Demaison entretient la Société de quel-
ques-unes des grandes statues du portail occidental
de la cathédrale de Reims, notamment de celles de
la sainte Vierge et de sainte Élisabeth ; malgré des
affirmations récentes, il estime que ces statues ont
bien été exécutées vers 1280 par un maître alle-
mand dont l’éducation artistique paraît s’être faite
à Paris et qui les a sculptées sur le modèle de
celles qui existaient à la cathédrale de Bamberg,

M. le baron de Baye étudie, après MM. Ebert et
Gcetze, trois casques de fer composés de bandes de
ce métal assemblées et clouées, trouvés dans la
Russie méridionale et actuellement conservés à
Berlin. Ces casques peuvent dater du me siècle de
notre ère ; de provenance gothique, ils paraissent
être le prototype de quelques-uns de ceux qui se
sont rencontrés à l’ouest de l’Europe, notamment
de celui que contenait la sépulture franque de
Trivières (Belgique).

M. Pasquier signale les rapports étroits qui exis-
tent entrent les différents donjons de la région des
Pyrénées centrales, dont celui de Saint-Lizier
(Ariège) est le type ; ils peuvent remonter à la
période comprise entre le milieu du xiic siècle et
le milieu du xin0 siècle : il faut souhaiter que ces
tours soient classées par la Commission des mo-
numents historiques.

M. Marquet de Yasselot attire l’attention sur
deux émaux limousins de la seconde moitié du
xv* siècle et du groupe attribué à Monvaerni. L’un
d’eux, qui représente le Martyre de saint Étienne,
a été légué récemment au musée des Arts décora-
tifs par M. Piet-Lataudrie ; l’autre, une Flagella-
tion du Christ, est au Petit Palais dans la collec-
tion Dutuit. L’un des bourreaux qui y figuront
porte, sur le premier, le nom de « Jupiter » et,
sur le second, celui de « Mahomet ». Sans perdre
de vue la prudence avec laquelle il convient d'in-
terpréter les légendes obscures et souvent même
simulées qui accompagnent les monuments icono-
graphiques du Moyen âge, on est autorisé, sem-
ble-t-il, à penser que ces deux scènes symbolisent
la lutte du christianisme aux prises avec le paga-
nisme et le mahométisme.

M. de Mély estime que beaucoup d'inscriptions
considérées à tort comme simulées offrent réelle-
ment un sens à qui sait les lire. M. le baron van
Zuylen, archiviste d’État à Bruges, vient précisé-
ment de lui signaler une représentation du Christ
ressuscité et apparaissant à ses disciples qu’ac-
compagnent quelques lettres d’apparence inintel-
ligible. En réalité, ces lettres représentent les
sigles du texte bien connu de l’évangéliste saint
Jean, relatif à l’apparition du Christ après sa
résurrection.

Société Française de Numismatique

Séance du 2 avril

M. Bordeaux fait une communication sur les
jetons frappés par des Conseils municipaux.

Le comte de Castellane parle de la monnaie de
Saint-Paul-Trois-Châteaux au treizième siècle.

M. Adrien Blanchet présente une plaquette, La
Ptnsce, due au graveur belge Lecroart et le dessin
d'un jeton inédit de Charles de Magny, capitaine
de la porte sous François I*r.

Il donne ensuite une explication du différend de
l'atelier ouvert à Compïègne par Henri IV pour
remplacer celui de Paris : ce que dom Grenier
avait pris pour alpha et oméga est l'A de l’atelier
de Paris et un schin hébreu, initiale du maître
Siméon de Navarre.

RÉUNION

des Sociétés des Beaux-Arts des Départements

La semaine dernière a eu lieu, du 29 mars au
lir avril, à l’École des Beaux-Arts, la 84e session
de la Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des dé-
partements. Voici le résumé des communications
qui y ont été faites :

Séance du 29 mars. — M. Momméja se fait le
biographe d’un maître d’œuvre agenais du xiv" siè-
cle, Johan de la Gleya.

M. Bouillon-Landais étudie l’œuvre d’un pein-
tre marseillais, Alfred Casile (1848-1899).

M. E. Veuclin fait une intéressante communi-
cation sur le célèbre musicien et joueur d’échecs
André Danican, di Philidor.

M. Albert Jacquot, qui a entrepris, il y a vingt-
cinq ans déjà, un « Essai de répertoire des artistes
lorrains », enrichit son œuvre déjà si importante
d'un précieux chapitre sur les facteurs d’orgues et
de clavecins qui, de la fin du xive au xvm' siècle,
construisirent en Lorraine des instruments tout à
fait remarquables. Les orgues de la cathédrale de
Toul et de la Primatiale de Nancy, pour ne parler
que de celles-là, témoignent de la haute valeur de
ces artistes, qui mirent à contribution le talent des
architectes et des sculpteurs les plus fameux de
leur temps,

Séance du 30 mars. — M. Louis Morin lit une
note sur l’émigration, à l’époque de la Terreur, du
peintre troyen Paillot de Montabert.

M. l’abbé Brune lit un travail sur les œuvres
d’art de l’église de Sirod (Jura), qui date de la pre-
mière moitié du xv* siècle, et où se trouvent des
stalles sculptées d'un travail délicat, une croix de
procession très ancienne et fort curieuse, et une
peinture murale de la fin du xv8 siècle, représen-
tant trois saintes, dont sainte Catherine, sur un
fond de paysage.

En l’absence de M. de MOntôgut, on lit ses deux
mémoires, l’un sur le portrait, sans nom d'auteur,
d’André de Nesmond, premier président du Par-
lement de Bordeaux (1553-1616), peint en 1601 :
l’autre, sur un talisman (une pierre dite « langue de
serpent » enchâssée dans une armature d’argent)
aux armes de la famille de La Rochefoucauld.

Séance du 31 mars. — Lecture est donnée d’un
 
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