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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 28 (13 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0233
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ET DE LA CURIOSITE

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fois documenté et séduisant, et il y a pleinement
réussi.

Quant aux visiteurs français, nous no saurions
mieux leur recommander que le volume récemment
paru dans la collection citée plus haut des Villes
d'art célèbres, et dont il suffira de citer l’auteur
pour en faire pressentir à nos lecteurs tout le mé-
rite : M. Henri Iiymans y a déployé, comme tou-
jours, la plus abondante et la plus sûre érudition,
sous la forme la plus accessible, et, artiste autant
qu’archéologue, a su donner un vivant tableau de
la production et des richesses artistiques de cette
capitale dont son livre, à coup sûr, constitue la
monographie la plus parfaite.

Signalons, en terminant, un dernier ouvrage
d’actualité sur Bruxelles : la 19e édition de l’excel-
lent Guide de Baedeker en Belgique et en Hol-
lande, parue ce mois-ci. Le volume est préeédé de
deux études sur l’histoire de l’art dans ces deux
pays, signées de deux historiens de valeur : A.
Springer pour la partie ancienne, et le regretté
Walter Gensel, récemment décédé, pour la période
moderne.

A. M.

Notre compte rendu de l’ouvrage de M. G. Bour-
ca.rd : Graveurs et gravures, nous a valu

une réclamation de l’auteur, qui nous reproche
de signaler comme omis par lui plusieurs articles
parus dans la Gazette et qui figurent, nous écrit-il,
dans son livre sous la rubrique « Généralités »,
au mot Gazette des Beaux-Arts. L’auteur recon-
naît d’ailleurs avoir omis les articles de G. Du-
plessis sur Nanteuil et d’A. de Lostalot sur Brac-
quemond. Dont acte. Ainsi donc, avis aux inté-
ressés : c’est au mot Gazette des Beaux-Arts qu’il
faut chercher les articles sur Carpeaux, Cour-
bet, etc., publiés chez nous par MM. Jamot, Duret
et autres. Cette conception de la bibliographie est
neuve ; nous n’oserions ajouter qu’elle est bonne.
Et en tout cas un mot d’indication dans la pré-
face n’eût pas été de trop pour orienter le lecteur.

C. D.

NECROLOGIE

M. Léo Bachellery, architecte, contrôleur prin-
cipal honoraire des bâtiments civils et palais na-
tionaux, chevalier de la Légion d’honneur, est
décédé à Saint-Germain le 3 août.

Le 16 juillet dernier expirait subitement, à Anet
(Suisse), un des peintres suisses les plus sympa-
thiques. Albert Anker, né à Anet en 1831, s’était
formé à Paris dans l’atelier de Gleyre. Sa peinture
ne tarda pas à être appréciée aux Salons, où il
exposa dès 1850. Dans les années 1870 à 1874, la
Gazette des Beaux-Arts consacra à ses oeuvres
plusieurs mentions élogieuses et reproduisit l’une
d’entre elles, ce qui constituait alors une marque
incontestable de succès. Il obtint une médaille
d’or au Salon de 1866. Jusqu’en 1890, Anker par-
tageait sa vie entre la Suisse et Paris où il passait
les hivers. Il aimait à travailler dans cette atmos-
phère stimulante et utilisait les enseignements
qui s’accumulaient autour de lui au profit de son

art. L’Etat reconnut ses mérites en le nommant,
en 1878, chevalier de la Légion d’honneur.

Anker s’est adonné à la peinture de genre avec
une hauteur de vues, avec un sentiment profond
de l’art, qui l’ont préservé de tomber dans l’anec-
dote banale. Il a étudié les habitudes et les types
de son pays. Son oeuvre, très populaire en Suisse,
poétise la vie du paysan bernois, sans rien lui
enlever de son cadre rustique et de son robuste
caractère. Des scènes de mœurs villageoises, des
mariages, des enterrements, des actes de charité,
des épisodes se rattachant à l’enseignement sco-
laire, si développé en pays suisse, des aperçus
touchants de la vie intime, en particulier chez les
enfants et chez les vieillards, dont il rend les
types avec la sagacité du psychologue et l’idéalisme
du poète, des faits historiques : toutes ces images,
tour à tour charmantes ou émouvantes, défilent
sous le pinceau du maître qui sait dissimuler,
grâce au prestige de son art, l’effort mis à l’accom-
plissement toujours consciencieux de sa tâche.

Anker était un esprit instruit, cultivé, épris
d’histoire et possédant une mémoire peu ordinaire.
Il a mis ces ressources au service de sa pensée
artistique en illustrant les ouvrages de Jérémie
Gotthelf, inspirant un souffle vivant à de vieilles
histoires de son pays. Il était, en outre, foncière-
ment bon, indulgent pour autrui, aimé et respecté
de tous ceux qui l’approchaient. C’est une noble
figure d’artiste que la Suisse perd en lui.

C. DE MaNDACH.

Un jeune portraitiste, Salvator Rocca, âgé de
vingt-deux ans, s’est noyé accidentellement la se-
maine dernière à Esbly.

On annonce également la mort à Vienne d’un
compositeur norvégien, JohanSelmer, qui habita
Paris en 1871, prit part à l’insurrection de la
Commune et fut nommé alors directeur du Con-
servatoire. On vante de lui une composition : Le
Génie du Nord.

Le 7 juillet est mort à Düsseldorf le peintre de
genre et professeur Hubert Salentin. Il était né
en 1822 à Zülpich (Prusse rhénane) et avait étudié à
l’Académie de Düsseldorf. Plusieurs de ses toiles,
d’une facture très soignée, se trouvent dans des
musées d’Allemagne.

On annonce également la mort du caricaturiste
anglais Linley Sambourne, décédé à Londres
cette semaine. Il était l’un des principaux collabo-
rateurs du Punch.

MOUVEMENT DES ARTS

Collection de feu M. Dumont, de Lyon

Vente d’estampes et dessins, faite les 2 et 3 mai,
à l’hôtel Drouot, salle 8, par Me André Desvouges
et M. Loys Delteil.

Estampes. — Bracquemond (F). — 12. Érasme,
d’après Holbein, épreuve, avec la dédicace à Jo-
seph Guichard : 220. — 19. Le Vieux coq, épreuve
avant les vers, sur chine : 100.

Buhot (F.). — 54. Westminster Bridge : 220. —
 
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