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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 30 (10 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0248
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238

LA CHRONIQUE DES ARTS

leurs d’après le Coucher de soleil de Corot, vendu
143.050 francs et un paysage de Daubigny) ; — de
Mm* Marion Hepworth Dixon sur les peintures de
lady Alma Tadema (5 reprod.).

— Chacun de ces fascicules est complété par des
correspondances illustrées et des nouvelles de tous
pays, et souvent par des dessins de villas et cot-
tages.

BIBLIOGRAPHIE

La Ville et son image, par G. Benoit-Lévy.

Paris, Édition des Cités-Jardins de France. Un

vol. in-18, illustré de 70 fig.

Nos lecteurs n’ont pas oublié l’étude publiée
dans la Gazette (1) par M. Georges Benoît-Lévy
qui s’est fait, en France, l’apôtre de la cité-jardin.
Avec la même foi ardente et les ressources d’une
information étendue, M. G. Benoît-Lévy aborde
aujourd hui la question de l'embellissement des
villes selon une esthétique raisonnée et rationnelle.
Il étudie le rôle de l’initiative privée et des pou-
voirs légiférants dans la cité moderne ; il oppose à
la conception purement utilitaire du dix-neuvième
siècle une conception nouvelle, née d’une cons-
cience plus claire et mieux avertie du bienfait de
1 hygiène et de la beauté ; il présage ce que sera,
ce que pourra être la ville de demain, grâce à des
plans d’extension respectueux des sites urbains,
qui ménageront de vastes espaces libres et des
parcs, qui soumettront aux règles d’une harmonie
préétablie les quartiers en voie de construction.
Déjà, sur l’initiative de M. Beauquier, le Parle-
ment est saisi d’un projet de loi soumettant à la
nécessité du « plan d’extension » les villes de plus
de dix mille habitants. Un livre tel que celui-ci ne
saurait que hâter le vote de cette loi utile. Les
enseignements précieux y abondent et l’on se réjouit
d’y rencontrer, à côté d’indications essentiellement
pratiques, des vues sociales de l’ordre le plus
généreux et le plus élevé.

The Mond Collection, by M. J.-P. Bici-iter.

Londres, John Murray. 2 vol. in-4° illustrés et

un album in-folio de 41 planches.

On ne saurait trop vivement souhaiter une suite
de publications destinées à divulguer les œuvres
essentielles que renferment les collections privées.
Avec les moyens de reproduction dont on dispose
aujourd’hui, on arriverait, de la sorte, à établir un
corpus des chefs-d’œuvre, à favoriser une histoire
de l’art moins incertaine et moins flottante. La
publication de haut luxe que nous signalons au-
jourd’hui paraîtra, à bien des égards, exemplaire.
La collection dont il s’agit est de première impor-
tance et la connaissance en est indispensable pour
l’appréciation des écoles d’Italie. Les œuvres qui
la composent ont été reproduites par l’héliogra-
vure et, quand la dimension des toiles l’a exigé,
certaines d’entre elles sont devenues l’objet de
planches de grand format, groupées dans un
portefeuille séparé. Ce qui est remarquable, en
plus de la perfection des images, c’est que, en
mainte occurrence, on n’a pas hésité à donner des
pièces de comparaison justifiant le bien-fondé des
attributions ou des opinions émises. Ce sont là

(1) Livraison de février 1910.

des méthodes critiques auxquelles on ne saurait
trop rendre hommage.

Déjà de nombreux tableaux de la collection
Mond avaient été étudiés isolément par des écri-
vains de la valeur de Berenson et de Cook, de
Kristeller et de Steinmann ; toutefois l’auteur ne
s’est référé à ces travaux que dans la mesure où
il y trouvait la pleine confirmation des idées qu’il
désirait émettre. M. J.-P. Piichter a donné un rare
exemple de compétence et de loyauté ; tout en évi-
tant de prendre une attitude de controverse, il a
su présenter avec autorité les conclusions où l’ont
conduit les études de toute une carrière.

C’est l’accord entre l’intérêt du texte, la qualité
des planches et la somptuosité de la présentation
qui confère à cet ouvrage son inégalable prestige.
Ainsi se trouve exaucé le vœu du créateur de la
collection qui, non content de s’être illustré par un
don magnifique à la nation anglaise, a voulu
rendre accessible à tous, par la reproduction et la
description, les tableaux qu’il avait su réunir et
qui avaient fait la distraction et la joie d’une
noble existence.

NECROLOGIE

Le 20 août est décédé à Sainte-Foy-lès-Lyon,
dans sa soixante-dix-huitième année, le peintre
Charles-Joseph Lameire, membre de la com-
mission des monuments historiques, de la com-
mission de la manufacture nationale des Gobelins,
de la commission de surveillance de l’école Ger-
main-Pilon, ancien membre de la commission de
la manufacture nationale de Sèvres, ancien profes-
seur à l’Ecole nationale des Arts décoratifs, che-
valier de la Légion d’honneur. Né à Paris, et élève
de Denuelle, il avait été médaillé en 1866, avait
obtenu une médaille de première classe à l’Expo-
sion Universelle de 1867, époque où il fut décoré.
Il se consacra surtout à la décoration d’églises et
autres monuments publics et y déploya des qua-
lités remarquables d’imagination et de science
historique. Son premier envoi au Salon date de
1866 : c’était un projet de décoration intérieure
d’une église, puisé dans l’Apocalypse de saint
Jean. Il reparut au Salon de 1872 avec un projet
de décoration pour la cathédrale Saint-Front de
Périgueux; en 1873, avec des esquisses de pein-
tures murales pour la cathédrale de Moulins ;
en 1876, avec une décoration pour l’église de
Saint-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne) ; en 1877,
avec un modèle de tapisserie; en 1878, avec
La France sous les traits de VHarmonie accueil-
lant les nations, décoration destinée au grand
tympan de la salle de concerts du Trocadéro. On
lui doit en outre la décoration de l’église grecque
de la rue Bizet ; une grande mosaïque dans l’ab-
side de l’église de la Madeleine ; des peintures mu-
rales à leglise Saint-François-Xavier, etc.

La semaine dernière est mort à Paris le peintre
Henri Rousseau, employé des douanesen retraite,
qui depuis plusieurs années exposait régulièrement
au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne
des tableaux dont la conception naïve lui avait
valu une certaine notoriété.

On annonce également la mort du peintre
Kornel Hernadi, décédé la semaine dernière à Paris.
 
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