ET DE LA CURIOSITÉ
301
M. Stravinsky (1), M. Ravel (2), d'autres encore,
à coup sûr----
Dans la Roussalka même, de nouvelles ten-
dances se manifestent, inspirées du respect de la
vraisemblance : le « tutu » habituel ne ligure pas
au nombre des costumes du premier acte ; au se-
cond acte, une jupe de même nature, mais plus
longue, plus souple, et d'ailleurs fort gracieuse, le
remplace. Je suis tout à fait de l'avis de M. Glustine.
11 n'est pas question de supprimer le costume «clas-
sique » de nos danseuses, et qui convient si bien
à leurs pas; mais il vaut mieux n'en point vêtir
Phryné, Aspasie ou Cléopâtre (« reine de beauté
de l'antiquité », comme l'ont dit les librettistes de
Faust).
Somme toute, sans y apporter le goût exquis et
l'art somptueux que révélaient les décors, la lu-
mière et les costumes de la Fête chez Thérèse, les
directeurs de l'Opéra ont monté la Roussalka
avec soin ; l'ensemble du coup d'œil est souvent
harmonieux, les costumes et les groupements sont
agréables à voir. Go ballet n'est ni mieux, ni
moins bien que beaucoup d'autres...
Charles Kœghlin.
--«=s©=»=©~c3<«--
REVUE DES REVUES
X Revue alsacienne illustrée (1911, fasc. I).
— Etude de M. Frédéric Clément sur le peintre et
décorateur François Elirmann (portrait et 23 re-
prod. d'œuvres, dont 6 hors texte).
— Leimbach près Thann, eau-forte originale de
M. G. Ritleng.
(Fas-c. II). — Articles de M. M. Mutterer sur
un peintre rousseauiste alsacien : Georges-Frédéric
Meyer (6 reprod. d'œuvres); — de M. E. Polaczek
sur de récentes acquisitions du Musée des arts
décoratifs de Strasbourg (17 reprod.).
(Fasc. III). — Livraison consacrée entièrement
au peintre J.-J. Henner à propos de la récente
inauguration de son monument à Bernwiller :
étude par M. S. Rocheblave, accompagnée de pho-
tographies et d'un médaillon de l'artiste et de
17 reprod. de ses œuvres, dont 11 hors texte.
(Fasc. IV). — Articles de M. Louis Réau sur
un livre récent de M. A. Girodie consacré à Martin
Schongauer (4 reprod. d'œuvres de l'artiste) ; —
de M. E. P. sur quelques acquisitions récentes du
Musée des arts décoratifs de Strasbourg (10 reprod.).
— 19 reprod. d'œuvres d'artistes alsaciens et
3 planches hors texte (Ammerschwihr, eau forte
originale de M. A. Koerttgé ; Le Vieux Strasbourg,
lithographie originale de Mlle S. Hackenschmidt ;
Ex lihris, par M. A. Pellon) illustrent en outre
cette livraison.
— Comme d'ordinaire, chacun de ces fascicules
est complété par une chronique d'Alsace-Lorraine,
où sont relatés les événements artistiques, les
nouvelles publications, etc.
R Images du Musée alsacien (1911, 1er fasc).
— Enqwiller; — Costumes d'apparat et emblèmes
de mineurs de Sainte-Marie-aux-Mines (2 plan.
(1) UOiseau de feu, représenté à Paris, saison
Russe de 1910.
(2) Daphnis et Chloé, que l'on doit représenter
en 1912.
ches en couleurs); — Figurines de mineurs en
bois sculpté, xvmu siècle.
(2e fasc). — Après-midi de dimanche à
Uhrwiller (planche en couleurs) ; — Cimetière à
Meîstratzheim; — Enseignes d'auberges; —
Châtelaines porte-clefs.
(3e fasc). — Quatre anciennes Images militaires
alsaciennes (en couleurs) : numéros de conscrip-
tion, brevet, etc.
(4U fasc).— Boites à peignes (planche en couleurs);
— Barres de tonneaux sculptés; —Chambres de
paysans à Meîstratzheim; — Jeune fille parlant
pour la procession à Geispolsheim.
(5e fasc). — Costume de fêle de Geispolsheim
(planche en couleurs); — Procession de la Fête-
Dieu à Geispolsheim; — Sacs à blé ornés de
marques et d'emblèmes; — Garrots en bois tour-
nés pour serrer les gerbes.
(6e fasc). — Sehleithal; — Les Vendanges à
Riquewihr; — Vieille porte à Turckheim ; —
V « Homme à la Hotte », statuette en bois peint
de la lin du xvie siècle au musée de Mulhouse.
BIBLIOGRAPHIE
Les Grands Palais de Fiance : Versailles.
L'architecture et la décoration Introduction
historique par Pierre de Nolhac. Paris, Lib.
centrale d'art et d'architecture Ch. Eggimann.
2 vol. in-folio, 160 planches, avec 14 p. de texte ill.
Le Palais Royal de Paris. Architecture et dé-
coration (de Louis XV à nos jours), par
E. Dopezard. Paris, Lib. centrale d'art et d'ar-
chitecture Ch. Eggimann. In-folio, 124 pl. avec
19 p. de texte ill.
De plus en plus, dans le domaine des études
d'art, la faveur du public, en même temps que
celle des travailleurs, va aux recueils de docu-
ments figurés qui, grâce à la perfection des pro-
cédés photographiques actuels, nous donnent la
vision précise des monuments de l'art, le rendu
exact de tel ou tel ensemble. La maison Eggimann,
qui s'est fait comme une spécialité des ouvrages de
ce genre et a déjà édité tant d'admirables recueils
dont quelques-uns {La Décoration du Louvre et
des Tuileries, L'Art roman, etc.) ont été signalés
ici même, vient d'achever la publication de deux
autres monographies monumentales consacrées
l'une au château de Versailles (début d'une série qui
se continue en ce moment avec les ïrianons), l'au-
tre au Palais-Royal de Paris.
Les monuments en apparence les mieux connus
ne le sont souvent que superficiellement. Tel est le
cas, en particulier, de Versailles, dont les détails in-
finis ne peuvent être bien appréciés que grâce à une
étude attentive. Cette richesse décorative, cette
profusion des motifs qui comptent parmi les plus
belles créations de notre art français, les voici,
grâce à la publication présente, mis à portée des
yeux, tout à loisir, eu 160 planches qui constituent
le répertoire le plus complet de l'architecture,
de la décoration sculptée extérieure et du décor
intérieur du palais: elles ne renferment, en eil'et,
guère moins de 500 vues ou motifs : ensembles d'ap-
partements, plafonds, portes et dessus de portes,
lambris, corniches, encadrements, glaces, pan-
neaux, etc., qui restituent le palais dans tous ses
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M. Stravinsky (1), M. Ravel (2), d'autres encore,
à coup sûr----
Dans la Roussalka même, de nouvelles ten-
dances se manifestent, inspirées du respect de la
vraisemblance : le « tutu » habituel ne ligure pas
au nombre des costumes du premier acte ; au se-
cond acte, une jupe de même nature, mais plus
longue, plus souple, et d'ailleurs fort gracieuse, le
remplace. Je suis tout à fait de l'avis de M. Glustine.
11 n'est pas question de supprimer le costume «clas-
sique » de nos danseuses, et qui convient si bien
à leurs pas; mais il vaut mieux n'en point vêtir
Phryné, Aspasie ou Cléopâtre (« reine de beauté
de l'antiquité », comme l'ont dit les librettistes de
Faust).
Somme toute, sans y apporter le goût exquis et
l'art somptueux que révélaient les décors, la lu-
mière et les costumes de la Fête chez Thérèse, les
directeurs de l'Opéra ont monté la Roussalka
avec soin ; l'ensemble du coup d'œil est souvent
harmonieux, les costumes et les groupements sont
agréables à voir. Go ballet n'est ni mieux, ni
moins bien que beaucoup d'autres...
Charles Kœghlin.
--«=s©=»=©~c3<«--
REVUE DES REVUES
X Revue alsacienne illustrée (1911, fasc. I).
— Etude de M. Frédéric Clément sur le peintre et
décorateur François Elirmann (portrait et 23 re-
prod. d'œuvres, dont 6 hors texte).
— Leimbach près Thann, eau-forte originale de
M. G. Ritleng.
(Fas-c. II). — Articles de M. M. Mutterer sur
un peintre rousseauiste alsacien : Georges-Frédéric
Meyer (6 reprod. d'œuvres); — de M. E. Polaczek
sur de récentes acquisitions du Musée des arts
décoratifs de Strasbourg (17 reprod.).
(Fasc. III). — Livraison consacrée entièrement
au peintre J.-J. Henner à propos de la récente
inauguration de son monument à Bernwiller :
étude par M. S. Rocheblave, accompagnée de pho-
tographies et d'un médaillon de l'artiste et de
17 reprod. de ses œuvres, dont 11 hors texte.
(Fasc. IV). — Articles de M. Louis Réau sur
un livre récent de M. A. Girodie consacré à Martin
Schongauer (4 reprod. d'œuvres de l'artiste) ; —
de M. E. P. sur quelques acquisitions récentes du
Musée des arts décoratifs de Strasbourg (10 reprod.).
— 19 reprod. d'œuvres d'artistes alsaciens et
3 planches hors texte (Ammerschwihr, eau forte
originale de M. A. Koerttgé ; Le Vieux Strasbourg,
lithographie originale de Mlle S. Hackenschmidt ;
Ex lihris, par M. A. Pellon) illustrent en outre
cette livraison.
— Comme d'ordinaire, chacun de ces fascicules
est complété par une chronique d'Alsace-Lorraine,
où sont relatés les événements artistiques, les
nouvelles publications, etc.
R Images du Musée alsacien (1911, 1er fasc).
— Enqwiller; — Costumes d'apparat et emblèmes
de mineurs de Sainte-Marie-aux-Mines (2 plan.
(1) UOiseau de feu, représenté à Paris, saison
Russe de 1910.
(2) Daphnis et Chloé, que l'on doit représenter
en 1912.
ches en couleurs); — Figurines de mineurs en
bois sculpté, xvmu siècle.
(2e fasc). — Après-midi de dimanche à
Uhrwiller (planche en couleurs) ; — Cimetière à
Meîstratzheim; — Enseignes d'auberges; —
Châtelaines porte-clefs.
(3e fasc). — Quatre anciennes Images militaires
alsaciennes (en couleurs) : numéros de conscrip-
tion, brevet, etc.
(4U fasc).— Boites à peignes (planche en couleurs);
— Barres de tonneaux sculptés; —Chambres de
paysans à Meîstratzheim; — Jeune fille parlant
pour la procession à Geispolsheim.
(5e fasc). — Costume de fêle de Geispolsheim
(planche en couleurs); — Procession de la Fête-
Dieu à Geispolsheim; — Sacs à blé ornés de
marques et d'emblèmes; — Garrots en bois tour-
nés pour serrer les gerbes.
(6e fasc). — Sehleithal; — Les Vendanges à
Riquewihr; — Vieille porte à Turckheim ; —
V « Homme à la Hotte », statuette en bois peint
de la lin du xvie siècle au musée de Mulhouse.
BIBLIOGRAPHIE
Les Grands Palais de Fiance : Versailles.
L'architecture et la décoration Introduction
historique par Pierre de Nolhac. Paris, Lib.
centrale d'art et d'architecture Ch. Eggimann.
2 vol. in-folio, 160 planches, avec 14 p. de texte ill.
Le Palais Royal de Paris. Architecture et dé-
coration (de Louis XV à nos jours), par
E. Dopezard. Paris, Lib. centrale d'art et d'ar-
chitecture Ch. Eggimann. In-folio, 124 pl. avec
19 p. de texte ill.
De plus en plus, dans le domaine des études
d'art, la faveur du public, en même temps que
celle des travailleurs, va aux recueils de docu-
ments figurés qui, grâce à la perfection des pro-
cédés photographiques actuels, nous donnent la
vision précise des monuments de l'art, le rendu
exact de tel ou tel ensemble. La maison Eggimann,
qui s'est fait comme une spécialité des ouvrages de
ce genre et a déjà édité tant d'admirables recueils
dont quelques-uns {La Décoration du Louvre et
des Tuileries, L'Art roman, etc.) ont été signalés
ici même, vient d'achever la publication de deux
autres monographies monumentales consacrées
l'une au château de Versailles (début d'une série qui
se continue en ce moment avec les ïrianons), l'au-
tre au Palais-Royal de Paris.
Les monuments en apparence les mieux connus
ne le sont souvent que superficiellement. Tel est le
cas, en particulier, de Versailles, dont les détails in-
finis ne peuvent être bien appréciés que grâce à une
étude attentive. Cette richesse décorative, cette
profusion des motifs qui comptent parmi les plus
belles créations de notre art français, les voici,
grâce à la publication présente, mis à portée des
yeux, tout à loisir, eu 160 planches qui constituent
le répertoire le plus complet de l'architecture,
de la décoration sculptée extérieure et du décor
intérieur du palais: elles ne renferment, en eil'et,
guère moins de 500 vues ou motifs : ensembles d'ap-
partements, plafonds, portes et dessus de portes,
lambris, corniches, encadrements, glaces, pan-
neaux, etc., qui restituent le palais dans tous ses