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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 5.1879

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Fivel, Léon: Le jour des Choës: dans les Anthestéries Athéniennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.25602#0025

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— 17 —

CAoes, le a la forme d'œnochoé (1), tel que le décrit le] passage de Cratès que
nous avons cité plus haut ; et de plus il a la panse ceinte de la guirlande que les
vieilles ordonnances de Démophon commandaient d'y attacher. Sur l'œnochoé de
Berlin , il est tenu par les trois protagonistes de la scène ; surjcelle de la collection
Piot, il n'est porté que par le personnage principal, celui que ^le vase de Berlin
appelle C'est en effet celui qui tient dans la scène le rôle principal,
celui du vainqueur de la lutte brandissant triomphalement l'instrument de sa vic-
toire. On le ramène en pompe , comme Dicéopolis à la lin de la comédie des
AcAtMVMeTM/ ivre à pouvoir se soutenir à peine, à la suite de ses exploits de buveur,
il s'avance soutenu par son éromène NEANtA^, de la même façon que le
paysan d'Aristophane par les deux prostituées qu'il aramasséesaubanquet.
Du moment que l'on donnait aux pèrsonnages des noms allégoriques, celui-ci lui
convenait mieux que tout autre. Cow<M, qui ligure si souvent parmi le thiase de
Dionysos dans les peintures de vases, était le vrai roi populaire de la journée des
Choës. Non-seulement c'est lui qui apparaissait comme gardien des portes de l'édifice
où la Basilissa était enfermée avec son époux mystique ; mais la fête bruyante du
théâtre était appelée par excellence 'xcàp.o$ (2) , ceux qui y prenaient part
(3) et XjSKtnaXoxaipLoç (4). Le personnage qui l'accompagne par
derrière, en éclairant sa marche d'un flambeau, comme le vsavtKç en tient un éga-
lement, est nommé ffAtAN sur le vase de Berlin. C'est donc la personnification du
chant qui célèbre la victoire, et aussi, comme l'a remarqué Gerhard (S), du chant en
l'honneur des dieux parlequel on terminait les banquets ; chant auquel s'appliquait
aussi la désignation de pea?: (6). Comos, sur le vase de Berlin, a le front ceint de la
bandelette des vainqueurs agonistiques ; sur celui de la collection Piot, les trois
personnages principaux ont les couronnes de lierre qui dans les CAoës distinguaient
lesThesmothètes. C'est qu'en effet Comos, son éromène et Péan, ont un droit parti-
culier à cet attribut ; ils sont bien les magistrats qui président à la fête et la dirigent.
Maintenant faut-il se demander pourquoi cette scène finale d'une des plus

(4) On a déjà remarqué que dans les peintures
des petites cenochoës du genre de ceiles qui nous
occupent, si petites qu'eties n'ont pu servir que
de jouets pour tes enfants, {'artiste s'est presque
toujours ëtudië à introduire ia représentation
d'un vase du type de celui qu'il décorait. Le
plus souvent l'œnochoé y est employée aux jeux
des enfants, copiés sur la vie réelle (Ch. Lenor-
mant et J. de Witte, Æ7. des mon. céramoyr.,
t. I, p. 307; Heydemann, CrMcMsc/te.iÙMeM&tMer,
p. 43). Dans les compositions que nous com-

mentons, où l'on a prêté à des personnages
enfantins des actions d'hommes faits, le cëramo-
graphe s'est encore plu à choisir un sujet qui
permettait de mettre dans leurs mains un vase
de cette forme.
(2) Alciphr., il, 3, 14.
(3) Phot., Leætr., p. 565.
(4) Aristoph., ùaw., 24 8.
(5) ùmùœoL Zeù., 1852, p. 404-407.
(61 Xenoph., Synpos., il, 4; Amiphan. up.
Athen , XV, 47; cf. Xi, 410; Plat., Spmpos.,p. 475.
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