— 49 —
marins , au lieu de finir en queue de poisson, comme d’habitude., se termine parla
tête d une pislrix pareille à celle que Hiéron Ier fit placer à l’exergue des monnaies
de Syracuse, pour commémorer sa victoire navale sur les Étrusques. C’est une
circonstance très rare et que nous ne retrouvons que sur un fort petit nombre de
monuments. M. Feuardent a précisément entre les mains dans ce moment une
grosse gourde plate de terre cuite non vernie , peinte de couleurs claires sans
cuisson, qui provient d’un tombeau de Canosa en Apulie. Sur chacune des faces
planes de la panse du vase est représentée en relief une Scylla, vue de face et
brandissant un glaive. La partie inférieure de son corps se bifurque en deux dragons
marins terminés par des têtes dressées, analogues à celle que nous voyons ici à la
même place.
E. de CIIANOT.
MIROIR GREC.
(Planche 5.)
On sait que les miroirs grecs ornés de dessins au trait sont encore
peu nombreux. En 1867, Gerhard, n’en connaissait aucun (1). En
1873, en publiant le miroir cle Corint/ios et de Leucas, je pouvais
compter six miroirs grecs à graffiti (2). L’intéressante monographie
de M. Mylonas sur les 'EXXvjvwà xaxorcrp« (3), parue en 1876 , porte ce
nombre à dix, dont j’ai donné le catalogue dans le Bulletin de Cor-
respondance hellénique de 1877 (4); à cette liste il faut ajouter :
11e miroir, un disque décoré d’une tête de profil, mis en vente à
Paris le 10 avril 1876 (5);
(fi J. de Witte, Les miroirs chez les anciens,
Bruxelles, 1872, p. 22; Dumont, Revue archéolo-
gique, t. XVII, 1868, p. 89. Cependant Lyon
possédait, depuis 1844, un miroir corinthien, orné
au trait. Voy. Comarmond, Catalogue du Musée de
Lyon, no 312, p. 300 et 301 ; J. de Witte, Revue
arch., t. XVII, 1868, p. 372.
(2) Monuments grecs, 1873 , p. 23; Benndorf,
Arch. Zeitung, 1868, p. 77 ; Fœrster, Bull, de
l'Inst. arch., 1870, p. 38 ; J. de Witte, Les miroirs
chez les anciens, p. 24.
(3) EAAnv/xà xârtwTpa, ap^aioAtyixii «Tiarpiên,
vitl K. A. MuAravâ, tv Afimair, 1876, in-8°.
(4) Miroirs grecs, p. 108.
(5) Len» 5 n’est pas un miroir, mais une plaque
de bronze décorée d’une Victoire au trait. Comptes-
rendus de l’Académie des Inscriptions, 1876 ,
p. 144.
7
marins , au lieu de finir en queue de poisson, comme d’habitude., se termine parla
tête d une pislrix pareille à celle que Hiéron Ier fit placer à l’exergue des monnaies
de Syracuse, pour commémorer sa victoire navale sur les Étrusques. C’est une
circonstance très rare et que nous ne retrouvons que sur un fort petit nombre de
monuments. M. Feuardent a précisément entre les mains dans ce moment une
grosse gourde plate de terre cuite non vernie , peinte de couleurs claires sans
cuisson, qui provient d’un tombeau de Canosa en Apulie. Sur chacune des faces
planes de la panse du vase est représentée en relief une Scylla, vue de face et
brandissant un glaive. La partie inférieure de son corps se bifurque en deux dragons
marins terminés par des têtes dressées, analogues à celle que nous voyons ici à la
même place.
E. de CIIANOT.
MIROIR GREC.
(Planche 5.)
On sait que les miroirs grecs ornés de dessins au trait sont encore
peu nombreux. En 1867, Gerhard, n’en connaissait aucun (1). En
1873, en publiant le miroir cle Corint/ios et de Leucas, je pouvais
compter six miroirs grecs à graffiti (2). L’intéressante monographie
de M. Mylonas sur les 'EXXvjvwà xaxorcrp« (3), parue en 1876 , porte ce
nombre à dix, dont j’ai donné le catalogue dans le Bulletin de Cor-
respondance hellénique de 1877 (4); à cette liste il faut ajouter :
11e miroir, un disque décoré d’une tête de profil, mis en vente à
Paris le 10 avril 1876 (5);
(fi J. de Witte, Les miroirs chez les anciens,
Bruxelles, 1872, p. 22; Dumont, Revue archéolo-
gique, t. XVII, 1868, p. 89. Cependant Lyon
possédait, depuis 1844, un miroir corinthien, orné
au trait. Voy. Comarmond, Catalogue du Musée de
Lyon, no 312, p. 300 et 301 ; J. de Witte, Revue
arch., t. XVII, 1868, p. 372.
(2) Monuments grecs, 1873 , p. 23; Benndorf,
Arch. Zeitung, 1868, p. 77 ; Fœrster, Bull, de
l'Inst. arch., 1870, p. 38 ; J. de Witte, Les miroirs
chez les anciens, p. 24.
(3) EAAnv/xà xârtwTpa, ap^aioAtyixii «Tiarpiên,
vitl K. A. MuAravâ, tv Afimair, 1876, in-8°.
(4) Miroirs grecs, p. 108.
(5) Len» 5 n’est pas un miroir, mais une plaque
de bronze décorée d’une Victoire au trait. Comptes-
rendus de l’Académie des Inscriptions, 1876 ,
p. 144.
7