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morceaux de sculpture grecque des grands siècles, exhumés du sol de
la Gaule, sont si rares que c’est à ce titre que nous croyons devoir
encore faire connaître au public une tête de marbre mutilée, qui
fait aussi partie des collections du Musée lapidaire de Vienne et qui
y a été découverte; mais on ne sait exactement ni à quelle date, ni
sur quel point précis. Les proportions de la tête sont celles de la
demi-nature. Elle provient d’une statue. C’est la tête d’une jeune
femme aux cheveux noués par derrière et ceints d’un simple strophion,
une Aphrodite ou quelque Nymphe. Malgré la fracture du nez et la
mutilation de la bouche, malgré les nombreuses épaufrures qui ont
entamé l’épiderme du marbre, il y reste encore un charme extrême,
une grâce juvénile et virginale digne des meilleurs maîtres. Ce n’est
pas une copie faite à l’époque romaine, c’est bien un original grec du
temps de la floraison la plus parfaite de l’art. Un fragment de ce
genre ne saurait prêter à un commentaire érudit. Mais nos souscrip-
teurs nous sauront gré de placer sous leurs yeux ce morceau exquis,
fait pour plaire aux plus délicats, que l’on croirait volontiers, si l’on
n’en connaissait pas la provenance gauloise, rapporté par quelque
voyageur d’Athènes ou de Syracuse.
E. LIÉNARD.
PLAQUES VOTIVES E!V TERRE CUITE
TROUVEES A CORINTHE.
Au printemps de l’année dernière, un paysan du hameau de Pendé-
Skouphia, situé à 2 kilomètres au sud-ouest de l’Acrocorinthe, dans
un des replis de la crête élevée qui relie cette forteresse au mont
Skona, découvrit plusieurs centaines de fragments de plaques en
terre cuite, décorés de peintures et portant quelquefois des inscrip-
tions. La plupart de ces fragments étaient très petits, et ne représen-
taient qu’une minime fraction de la plaque dont ils provenaient. Mais
quelques-uns étaient de dimensions assez grandes pour que le sujet
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morceaux de sculpture grecque des grands siècles, exhumés du sol de
la Gaule, sont si rares que c’est à ce titre que nous croyons devoir
encore faire connaître au public une tête de marbre mutilée, qui
fait aussi partie des collections du Musée lapidaire de Vienne et qui
y a été découverte; mais on ne sait exactement ni à quelle date, ni
sur quel point précis. Les proportions de la tête sont celles de la
demi-nature. Elle provient d’une statue. C’est la tête d’une jeune
femme aux cheveux noués par derrière et ceints d’un simple strophion,
une Aphrodite ou quelque Nymphe. Malgré la fracture du nez et la
mutilation de la bouche, malgré les nombreuses épaufrures qui ont
entamé l’épiderme du marbre, il y reste encore un charme extrême,
une grâce juvénile et virginale digne des meilleurs maîtres. Ce n’est
pas une copie faite à l’époque romaine, c’est bien un original grec du
temps de la floraison la plus parfaite de l’art. Un fragment de ce
genre ne saurait prêter à un commentaire érudit. Mais nos souscrip-
teurs nous sauront gré de placer sous leurs yeux ce morceau exquis,
fait pour plaire aux plus délicats, que l’on croirait volontiers, si l’on
n’en connaissait pas la provenance gauloise, rapporté par quelque
voyageur d’Athènes ou de Syracuse.
E. LIÉNARD.
PLAQUES VOTIVES E!V TERRE CUITE
TROUVEES A CORINTHE.
Au printemps de l’année dernière, un paysan du hameau de Pendé-
Skouphia, situé à 2 kilomètres au sud-ouest de l’Acrocorinthe, dans
un des replis de la crête élevée qui relie cette forteresse au mont
Skona, découvrit plusieurs centaines de fragments de plaques en
terre cuite, décorés de peintures et portant quelquefois des inscrip-
tions. La plupart de ces fragments étaient très petits, et ne représen-
taient qu’une minime fraction de la plaque dont ils provenaient. Mais
quelques-uns étaient de dimensions assez grandes pour que le sujet
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