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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 6.1880

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Linas, Charles: Pectoral d'argent, [2]: découvert dans une sépulture du Kouban
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Héron de Villefosse, Antoine: Pierre gravée: trouvée a Constantine et représentant le Panthéon d'Agrippa
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https://doi.org/10.11588/diglit.25601#0100

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poétique, mais des rennes transformés en cerfs par l’éloignement et l'oubli,
comme aussi par les exigences de l’esthétique grecque ; 3° enfin que l’acte
maternel accompli par l’animal ciselé sur notre bractée rentre directement dans
les attributions d’Artémis-Aphrodite.

Ch. de LINAS.

PIERRE GRAVÉE

TROUVEE A C ON ST A NT [NE ET REPRESENTANT LE PANTHEON d’aGRIPPA

Dans le courant de l’année 1873, un de mes amis, M. Séjourné, officier d’admi-
nistration, en résidence à Constantine, m’a fait parvenir l’empreinte d’une pierre
gravée antique, en améthyste claire, découverte dans cette loca-
lité. Cette pierre, qui appartient à M. Delmarès , architecte de la
ville , me paraît intéressante à signaler à cause du monument
qu’elle représente. Je ne crois pas qu’on puisse y voir un autre édi-
fice que le Panthéon d’Agrippa. Le portique est très reconnaissable
avec ses huit colonnes; il est précédé de quatre degrés. Le fronton qui surmonte
l’architrave n’est décoré d’aucun bas-relief. Au xv° siècle, lorsqu’on découvrit sur
la place les fragments d’un quadrige en bronze, on avait supposé que ce quadrige
était un ancien ornement du fronton. La pierre gravée de Constantine nous le
montre, au contraire, vierge de toute sculpture et présentant, comme aujourd’hui,
cinq assises de pierres bien appareillées. On aperçoit la rotonde, au second plan,
derrière l’avant corps surmonté, sous Urbain VIII, des deux clochers quePasquino
appelait les oreilles cl’âne du Bernin. Je pense que cette pierre gravée nous donne
l’état du Panthéon, après la restauration de l’an 202, sous Septime-Sévère (1).

Le recueil de Jacques Mazocchi, Epigrammata antiquae Urbis, qui parut en 1321,
renferme un dessin de cet édifice, exécuté au plus tard dans les premières années
du xvie siècle : il occupe tout le verso du folio vi (2). C’est probablement l’état dans
lequel se trouvait le monument après les restaurations d’Eugène IV et de Nicolas V;
deux colonnes manquent à la façade : elles ont été rétablies.

Les antiquaires italiens ont supposé que dans l’antiquité il y avait, aux deux côtés
du fronton, les statues deVénus et de Mars, et, sur le sommet, celle de Jupiter. La
pierre de Constantine ne nous fournit aucune preuve de ces dispositions. Elle est
reproduite ici au double de la grandeur originale.

Ant. héron de villefosse. 1

(1) Corpus inscript, latinarum, t. VI, n° 896. | (2) Caput III, de Templis.
 
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