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Scènes et légendes sont mutilées d’une manière déplorable, et c’est ce
qui explique l’inattention dont elles ont été l’objet pendant si
longtemps. Comme on voit, les objets les plus divers : hameçons,
verroteries, sandales, éventails, attise-feu, parfums, poissons, avaient
cours sur le marché. Il nous est assez difficile aujourd’hui de com-
prendre le mécanisme de ce système et de nous représenter les
événements qui augmentaient ou diminuaient la valeur d’échange de
tel ou tel objet. Le métal paraît être entièrement absent : je dis paraît
avec intention, car je soupçonne qu’il jouait son rôle dans ces scènes
de vie commerciale. Trois personnages, dont deux femmes, portent en
effet de petits coffrets, et s’en vont aux provisions sans aucun autre
objet visible, .le ne suppose pas que l’artiste ait voulu représenter ici
l’échange du coffret contre d’autres objets : les trois coffrets sont
presque identiques de forme et de dimensions, et me semblent être le
réceptacle, une manière de h ourse, où l’acheteur mettait ses valeurs.
Bref, je crois que le coffret renfermait du métal, soit travaillé en menus
bijoux, soit en lingots pesés à l’avance : c’est la seule façon d’expliquer
sa présence dans trois scènes de marché sur dix, l’absence de tout
autre objet d’échange entre les mains de ceux qui le portent, et la
petitesse de ses dimensions.
G. MASPERO.
TÊTE DE MARBRE
DU MUSEE DE VIENNE.
( Planche 18. )
La Gazette archéologie pie a déjà publié un Silène criophore, bronze
grec d’ancien style découvert à Vienne en Dauphiné (1), et le torse
colossal d’une statue de marbre de déesse assise, œuvre magistrale,
présentant tous les caractères de l’art de l’école de Phidias, qui se
conserve dans le musée de cette ville, où elle a été trouvée (2). Les
M) -1878, pl. vi.
| (2) 1878, pl. xxxi.
Scènes et légendes sont mutilées d’une manière déplorable, et c’est ce
qui explique l’inattention dont elles ont été l’objet pendant si
longtemps. Comme on voit, les objets les plus divers : hameçons,
verroteries, sandales, éventails, attise-feu, parfums, poissons, avaient
cours sur le marché. Il nous est assez difficile aujourd’hui de com-
prendre le mécanisme de ce système et de nous représenter les
événements qui augmentaient ou diminuaient la valeur d’échange de
tel ou tel objet. Le métal paraît être entièrement absent : je dis paraît
avec intention, car je soupçonne qu’il jouait son rôle dans ces scènes
de vie commerciale. Trois personnages, dont deux femmes, portent en
effet de petits coffrets, et s’en vont aux provisions sans aucun autre
objet visible, .le ne suppose pas que l’artiste ait voulu représenter ici
l’échange du coffret contre d’autres objets : les trois coffrets sont
presque identiques de forme et de dimensions, et me semblent être le
réceptacle, une manière de h ourse, où l’acheteur mettait ses valeurs.
Bref, je crois que le coffret renfermait du métal, soit travaillé en menus
bijoux, soit en lingots pesés à l’avance : c’est la seule façon d’expliquer
sa présence dans trois scènes de marché sur dix, l’absence de tout
autre objet d’échange entre les mains de ceux qui le portent, et la
petitesse de ses dimensions.
G. MASPERO.
TÊTE DE MARBRE
DU MUSEE DE VIENNE.
( Planche 18. )
La Gazette archéologie pie a déjà publié un Silène criophore, bronze
grec d’ancien style découvert à Vienne en Dauphiné (1), et le torse
colossal d’une statue de marbre de déesse assise, œuvre magistrale,
présentant tous les caractères de l’art de l’école de Phidias, qui se
conserve dans le musée de cette ville, où elle a été trouvée (2). Les
M) -1878, pl. vi.
| (2) 1878, pl. xxxi.