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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 6.1880

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Babelon, Ernest: Miroir étrusque
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Lenormant, François: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25601#0119

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— 111 —

et de Witte préfèrent reconnaître ici une scène entre Apollon, Artémis et Hermès (1).

Enfin, je rappellerai que, selon Pausanias, parmi les sujets représentés sur le
coffre de Cypsélos, on voyait Idas poursuivant Marpessa avec cette inscription :

yldaç Mapityaffav y.otllivrpvpov, «v oc ’AnoXkav
"ApTiuaE, Tcev ix vaov aya nàhv oùx àéxovGUV (2).

L’analogie des sujets que nous venons d’énumérer avec celui qui est figuré sur le
miroir étrusque que nous publions nous permet donc d’induire qu’il s’agit de la
dispute entre Apollon et Idas. Ce héros tenait sans doute son arc comme Apollon; il
est vêtu comme ce dernier, sa pose est la même, et sur les monuments où les deux
adversaires sont figurés, ils luttent avec l’arc; Homère, d’ailleurs, met un arc entre
les mains d’Idas. Il n’est guère possible de voir, dans notre héros, Hermès,
parce que le personnage n’a ni le pétase, ni les endromides, attributs presque
invariables de ce dieu. On nous fera bien l’objection que, dans notre interprétation,
Marpessa, l’objet de la querelle, est absente. Mais cet argument est plus spécieux
que bien fondé, car, étant admis que nous sommes en présence d’une dispute entre
Apollon et un autre personnage, quelle que soit l’explication qu’on donne de cette
scène, on sera toujours forcé d’admettre que l’objet de la contestation n’est pas
figuré.

Ernest BABELON.

Une question, souvent fort embarrassante, est celle des ailes que les artistes
étrusques donnent, dans un grand nombre de leurs œuvres , à des personnages
mythologiques ou héroïques empruntés à la tradition grecque, et qui cependant, sur
les monuments helléniques, se montrent sans cet attribut. Cette question se pose
surtout à propos des miroirs gravés au trait et des scarabées de l’Étrurie. Il est
incontestable que les Étrusques ont eu un goût tout particulier pour les figures
ailées. Mais en attachant des ailes aux épaules de personnages dont le type classique
consacré n’en comporte pas , se sont-ils laissé allér à de simples caprices de
fantaisie personnelle? ou bien étaient-ils justifiés par certaines données poétiques
et mythologiques? Dans l’état actuel de la science, on ne peut encore procéder ici
que par des remarques de détail au sujet de l’attribution des ailes à tel ou tel
personnage.

Ainsi M. le baron de Witte a montré récemment ici même (3) que la Thétis ailée

(1) Él. des mon. céramogr., t. II, p. 86-88. I (3) 1880, p. 8 et s.

(S) Pausan., V, 18, 2. I
 
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