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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 6.1880

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Jatta, Giovanni: Peintures d'un vase de la collection Jatta: A. M. François Lenormant
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Lenormant, François: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25601#0123

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115 —

La peinture du revers fait voir trois éphebes nus, dont le premier,
en commençant par la droite du spectateur, porte à la main une
bourse de peau remplie, et fermée à l’aide d’un lacet par lequel il la
soutient. Celui du milieu, appuyé sur un long bâton, retourne la
tête comme pour écouter les paroles du troisième, qui adresse vers
lui le geste de sa main droite, tandis que de la gauche il tient un
strigile.

Veuillez agréer, etc.

Ruvo di Puglia, 18 janvier 1880.

Giovanni JATTA. »,

Ce qui avait surtout attiré mon attention dans le vase que M. Jatta a si aimable-
ment consenti à éditer dans notre recueil, c’est la similitude parfaite d’attitude,
d’action et de type entre la figure de la femme qui ajuste le bandeau autour de
ses cheveux et de la statue du Nouveau Musée du Capitole connue sous le nom de
Vénus de l’Esquilin (1). Les lecteurs de la Gazette archéologique voudront peut-être
bien se souvenir que j’ai, ici même (2), assez longuement disserté sur cette statue,
en en publiant une excellente gravure, exécutée par M. Szretter.

Sur un point je me suis trompé alors, et je m’empresse de le reconnaître. Je
croyais pouvoir attribuer la création de ce pendant féminin du fameux Diadumène
de Polyclète à quelque sculpteur de l’école éclectique qui florit vers le temps
d’Auguste. Le vase de la collection Jatta vient démentir cette appréciation; il oblige
à reporter le prototype de la statue de l’Esquilin jusqu’à l’époque macédonienne, à
laquelle il appartient lui-même par tous ses caractères d’art.

Mais, d'un autre côté, il me semble que ce vase confirme tout à fait la conjecture
que j’émettais , en disant qu’il me paraissait difficile de croire que la statue en
question « pût avoir été, dans la pensée du sculpteur, une image divine, une
Aphrodite, » que « ce devait être une simple femme rajustant sa coiffure. » Le
caractère même donné par le sculpteur à la figure me paraissait imposer cette
manière de voir. « La statue trouvée sur l’Esquilin ne présente aucune recherche
d’idéal divin. La fidélité naturaliste avec laquelle le sculpteur s’y est attaché à
reproduire un modèle vivant, qui était loin d’être parfait, éveille plutôt l’idée d’une
femme terrestre, d’une baigneuse, que celle d’une déesse. »

(1) Bullettino délia Commissione archeologica i chèologique, 1877, pi. xxiii.
municipale di Roma, 1875, pl. m-v; Gazette ar- | (2) 1877, p. 138-152.
 
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