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SUR UN PETIT VASE EN FORME DE TÊTE CASQUÉE
PORTANT UNE INSCRIPTION HIEROGLYPHIQUE
(Planche 28.)
Les Mémoires de la Société des Antiquaires de France ont publié
une notice que j’ai consacrée à une classe de petits vases grecs ou ary-
balles, représentant la forme d’un pied chaussé (1). Dans les nécro-
poles où ils se trouvent et dans les tombeaux de la même époque, on
rencontre une autre série d’aryballes auxquels la fantaisie du potier a
donné l’aspect d’une tête de guerrier couverte du casque grec (2).
Voici comment ils sont disposés : le cimier n’est figuré que par une
bande saillante, au-dessus de laquelle s’élève, au lieu de panache,
un goulot étroit et court, muni du rebord plat qui caractérisait les
flacons destinés à l’onction gymnastique ou à la toilette des femmes.
Les joues du casque, napuai, napccyvuStôsç (31, sont abaissées, comme
pour le combat, et représentées ordinairement avec les charnières
qui permettaient de les relever, suivant un perfectionnement apporté
à l’ancien casque de bronze. La suppression du nasal et la présence
d’une sorte de fronton saillant, pstanov (4), formant un plan distinct
de la convexité du timbre, sont aussi des modifications du type
primitif de cette pièce d’armure.
Les plus anciens de ces aryballes grecs en forme de casques parais-
(1) Tome XXXVIII (année 1877), p. 85 et suiv.
(2) Les petits monuments qui font l’objet de cet
article et de la note complémentaire qui l'accom-
pagne sont réunis au Louvre dans la vitrine des
rhytons, au milieu de la dernière salle des Galeries
Campana.
(3) Eustath. ad Homer., Iliad. e, p. 601, 10 :
<Ça.\cifa dé xpixc» tl'iis Tris srspixsÇaAaiar tv TctîV
5rapa>*a6iVi». Cf. Ilymn. homer. in Sol., v. 11.
(i) Pollux, Onomast.,1, 135.
Gazette Archéologique. — 6" Année. — N- 5. — Septembre 1880.
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SUR UN PETIT VASE EN FORME DE TÊTE CASQUÉE
PORTANT UNE INSCRIPTION HIEROGLYPHIQUE
(Planche 28.)
Les Mémoires de la Société des Antiquaires de France ont publié
une notice que j’ai consacrée à une classe de petits vases grecs ou ary-
balles, représentant la forme d’un pied chaussé (1). Dans les nécro-
poles où ils se trouvent et dans les tombeaux de la même époque, on
rencontre une autre série d’aryballes auxquels la fantaisie du potier a
donné l’aspect d’une tête de guerrier couverte du casque grec (2).
Voici comment ils sont disposés : le cimier n’est figuré que par une
bande saillante, au-dessus de laquelle s’élève, au lieu de panache,
un goulot étroit et court, muni du rebord plat qui caractérisait les
flacons destinés à l’onction gymnastique ou à la toilette des femmes.
Les joues du casque, napuai, napccyvuStôsç (31, sont abaissées, comme
pour le combat, et représentées ordinairement avec les charnières
qui permettaient de les relever, suivant un perfectionnement apporté
à l’ancien casque de bronze. La suppression du nasal et la présence
d’une sorte de fronton saillant, pstanov (4), formant un plan distinct
de la convexité du timbre, sont aussi des modifications du type
primitif de cette pièce d’armure.
Les plus anciens de ces aryballes grecs en forme de casques parais-
(1) Tome XXXVIII (année 1877), p. 85 et suiv.
(2) Les petits monuments qui font l’objet de cet
article et de la note complémentaire qui l'accom-
pagne sont réunis au Louvre dans la vitrine des
rhytons, au milieu de la dernière salle des Galeries
Campana.
(3) Eustath. ad Homer., Iliad. e, p. 601, 10 :
<Ça.\cifa dé xpixc» tl'iis Tris srspixsÇaAaiar tv TctîV
5rapa>*a6iVi». Cf. Ilymn. homer. in Sol., v. 11.
(i) Pollux, Onomast.,1, 135.
Gazette Archéologique. — 6" Année. — N- 5. — Septembre 1880.
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