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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 6.1880

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Vallentin, Florian: Le bas-relief funéraire attique: du Musée de Grenoble
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https://doi.org/10.11588/diglit.25601#0195

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187 —

LE BAS-RELIEF FUNÉRAIRE ATTIQUE

DU MUSEE DE GRENOBLE (1).

La Gazette archéologique a publié (2) une notice de M. S. Trivier sur un bas-
relief provenant d’Athènes et conservé au Musée de Grenoble (salle de sculpture).
Ce monument, en marbre pentélique, a 1 m. 85 c. de haut, 1 m. 02 c. de large
et 0 m. 27 c. d’épaisseur. Le relief, taillé sous une niche et ayant une saillie de
12 centimètres, représente deux personnages un peu plus petits que nature, un
mari (taille 1 m. 35) et une femme (taille 1 m. 30), groupés dans un de ces sujets
appelés ordinairement scènes d'adieu, ou plutôt, selon M. Ravaisson, scènes de
réunion dans l’autre vie. La femme porte une robe à manches courtes serrée à
la taille par une ceinture; un manteau est jeté sur ses épaules ; la coiffure est la
coiffure ordinaire des statues grecques. Le mari est vêtu d’une tunique sans
manches; il était probablement imberbe. Les têtes ont été quelque peu mutilées,
mais moins que ne l’indique la gravure de la Gazette. La femme appuie la main
gauche sur l’épaule droite du mari, et celui-ci tient dans sa main droite la main
droite de la femme, tandis que de la gauche il soutient son manteau qui ne re-
couvre que l’épaule gauche. Ces personnages ont les pieds nus; ils sont l’un et
l’autre représentés de profil pour la ligure et de trois-quarts pour le reste du corps.
La niche a 1 m. 48 c. de haut; la partie supérieure surbaissée, formant la voûte,
est décorée d’un double füet soutenu de chaque côté par une petite corniche ; les
tympans de l’arc sont ornés de rosaces. Le mérite de l’œuvre est grand, les corps
sont bien dessinés et les contours gracieux. M. Trivier estime avec raison que le
bas-relief appartient aux dernières années de la République romaine ou au règne
d’Auguste, d’après le costume des personnages et d’après l’ornementation.

J’ai admiré bien souvent ce monument pendant mon séjour à Grenoble, et j’ai
découvert un jour, par hasard, à l’intérieur de la niche, dans la partie du tableau
de l’encadrement qui fait face au bras droit de la femme , une inscription qui
n’avait pas encore été remarquée.

(1) Nous empruntons cet article à la première
livraison de l’intéressant Bulletin épigraphique de
la Gaule, dont M. Florian Vallentin vient d’entre-

prendre la publication, avec le concours des
principaux épigraphistes français.

(2) 1876, pl. 28, p. 110.
 
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