NOTES
SUR QUELQUES ÉMAUX ANCIENS
ENVOYÉS A L'EXPOSITION UNIVERSELLE.
Nous avons écrit trop récemment sur l'émail-
lerie ancienne dans la Gazette des Beaux-Arts,
pour vouloir faire autre chose que de signaler
ici quelques pièces qui apportent des élé-
ments nouveaux à l'histoire de cet art.
Nous ignorons si ce sont les ateliers de
la Grande-Bretagne que signale le texte de
Philostrate, mais il est certain que les émaux
trouvés en Angleterre et sur le littoral français
de la Manche diffèrent par le style de ceux que nous livrent les tombes
gallo-romaines. L'ornement d'an harnais de cheval trouvé à Poldenhill
(Somerset-Shire), que nous publions, montre quel est le style breton. A
cette pièce, envoyée à l'Exposition par le British Muséum, était jointe une
très-belle fibule en forme de plaque polylobée, incrustée d'émaux clans
des alvéoles creusées suivant un dessin que le gothique flamboyant
paraît avoir repris beaucoup plus tard.
Dans nos émaux gallo-romains le dessin est tout autre. Outre les
pièces, fibules pour la plupart, de formes très-variées, dont chaque
alvéole renferme un émail de couleur différente, il en existe plusieurs qui
semblent être une mosaïque d'émail. Deux spécimens presque identiques
viennent de deux parties de la France fort distantes l'une de l'autre. Le
premier a été trouvé en Alsace, à Lorentzen, le second à Beauvais. Ce
sont deux grands boutons circulaires dont les disques sont entièrement
couverts d'un échiquier de carrés séparés par un filet rouge. Le fond bleu
de l'un des carrés est semé de points blancs alignés en quinconce
autour d'un point rouge central : le fond bleu de l'autre a un point
central blanc cantonné de points jaunes allongés. Un troisième bouton
trouvé dans le cimetière mérovingien d'Envermeu, et prêté par le musée
ÉMAIL BRETON.
British Muséum.
»
SUR QUELQUES ÉMAUX ANCIENS
ENVOYÉS A L'EXPOSITION UNIVERSELLE.
Nous avons écrit trop récemment sur l'émail-
lerie ancienne dans la Gazette des Beaux-Arts,
pour vouloir faire autre chose que de signaler
ici quelques pièces qui apportent des élé-
ments nouveaux à l'histoire de cet art.
Nous ignorons si ce sont les ateliers de
la Grande-Bretagne que signale le texte de
Philostrate, mais il est certain que les émaux
trouvés en Angleterre et sur le littoral français
de la Manche diffèrent par le style de ceux que nous livrent les tombes
gallo-romaines. L'ornement d'an harnais de cheval trouvé à Poldenhill
(Somerset-Shire), que nous publions, montre quel est le style breton. A
cette pièce, envoyée à l'Exposition par le British Muséum, était jointe une
très-belle fibule en forme de plaque polylobée, incrustée d'émaux clans
des alvéoles creusées suivant un dessin que le gothique flamboyant
paraît avoir repris beaucoup plus tard.
Dans nos émaux gallo-romains le dessin est tout autre. Outre les
pièces, fibules pour la plupart, de formes très-variées, dont chaque
alvéole renferme un émail de couleur différente, il en existe plusieurs qui
semblent être une mosaïque d'émail. Deux spécimens presque identiques
viennent de deux parties de la France fort distantes l'une de l'autre. Le
premier a été trouvé en Alsace, à Lorentzen, le second à Beauvais. Ce
sont deux grands boutons circulaires dont les disques sont entièrement
couverts d'un échiquier de carrés séparés par un filet rouge. Le fond bleu
de l'un des carrés est semé de points blancs alignés en quinconce
autour d'un point rouge central : le fond bleu de l'autre a un point
central blanc cantonné de points jaunes allongés. Un troisième bouton
trouvé dans le cimetière mérovingien d'Envermeu, et prêté par le musée
ÉMAIL BRETON.
British Muséum.
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