HISTOIRE DE LA FAÏENCE DE DELFT.
Ù79
mais si les objets précieux qui les composaient ont été dispersés, ce n’a été que
pour retrouver une place honorable dans une autre suite, où ils demeureront classés,
conservant comme titre de noblesse le nom de leur premier possesseur.
D’autres ont reçu un asile définitif dans les Musées de l’État, depuis la collection
de vases grecs de Denon, qui a servi de point de départ au Musée céramique de
Sèvres, jusqu’à celle de Du Sommerard, qui est devenue le Musée de Cluny, et celle
de Sauvageot, qui a enrichi le Louvre.
Les hommes d’étude et de science ne pouvaient rester en dehors de ce courant
irrésistible qui entraînait les intelligences; de leur côté, les artistes et les curieux qui
y avaient cédé, ne pouvaient manquer de recourir aux lumières de l’érudition. Char-
ASSIETTE DÉCORÉE EN CAMAÏEU BLEU.
(Musée de Cluny.)
més, séduits d’abord par les beautés d’une œuvre, par ses qualités plastiques, par ses
mérites décoratifs, ils devaient nécessairement être amenés à chercher à en connaître
la provenance, à en déterminer la date, à en découvrir l’auteur.
De là, une union intime entre l’art et la science, qui n’est pas une des moindres
conséquences de ce goût pour les choses du passé ; de là, toute une moisson de tra-
vaux d’archéologie, d’histoire, d’esthétique, de valeur très-inégale sans doute, et
dont bon nombre resteront ensevelis dans un juste oubli, mais dont quelques-uns
survivront comme des témoins irrécusables de la féconde activité scientifique de notre
époque. Pour ne parler que de ce qui est de notre ressort, les écrits sur la céramique
d’hommes comme Albert Jacquemart, Benjamin Fillon, Barbet de Jouy, Ch. Davillier,
Dubroc de Ségange, etc., etc., ne disparaîtront certainement pas et seront toujours
consultés avec fruit.
Il y a désormais un nom à ajouter à ceux-là, non point un nom nouveau ni inconnu,
en particulier pour les lecteurs de la Gazelle, mais qui n’était pas encore en possession
Ù79
mais si les objets précieux qui les composaient ont été dispersés, ce n’a été que
pour retrouver une place honorable dans une autre suite, où ils demeureront classés,
conservant comme titre de noblesse le nom de leur premier possesseur.
D’autres ont reçu un asile définitif dans les Musées de l’État, depuis la collection
de vases grecs de Denon, qui a servi de point de départ au Musée céramique de
Sèvres, jusqu’à celle de Du Sommerard, qui est devenue le Musée de Cluny, et celle
de Sauvageot, qui a enrichi le Louvre.
Les hommes d’étude et de science ne pouvaient rester en dehors de ce courant
irrésistible qui entraînait les intelligences; de leur côté, les artistes et les curieux qui
y avaient cédé, ne pouvaient manquer de recourir aux lumières de l’érudition. Char-
ASSIETTE DÉCORÉE EN CAMAÏEU BLEU.
(Musée de Cluny.)
més, séduits d’abord par les beautés d’une œuvre, par ses qualités plastiques, par ses
mérites décoratifs, ils devaient nécessairement être amenés à chercher à en connaître
la provenance, à en déterminer la date, à en découvrir l’auteur.
De là, une union intime entre l’art et la science, qui n’est pas une des moindres
conséquences de ce goût pour les choses du passé ; de là, toute une moisson de tra-
vaux d’archéologie, d’histoire, d’esthétique, de valeur très-inégale sans doute, et
dont bon nombre resteront ensevelis dans un juste oubli, mais dont quelques-uns
survivront comme des témoins irrécusables de la féconde activité scientifique de notre
époque. Pour ne parler que de ce qui est de notre ressort, les écrits sur la céramique
d’hommes comme Albert Jacquemart, Benjamin Fillon, Barbet de Jouy, Ch. Davillier,
Dubroc de Ségange, etc., etc., ne disparaîtront certainement pas et seront toujours
consultés avec fruit.
Il y a désormais un nom à ajouter à ceux-là, non point un nom nouveau ni inconnu,
en particulier pour les lecteurs de la Gazelle, mais qui n’était pas encore en possession