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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 17.1878

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Nr. 2
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Reiset, Frédéric: Une visite aux musées de Londres en 1876, 7, La National Gallery: écoles flamande et hollandaise
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https://doi.org/10.11588/diglit.22837#0125

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UNE VISITE AUX MUSÉES DE LONDRES EN 1876.

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rette blancs. La touche est ferme, pleine, serrée; le coloris est solide et
vrai. Ce chef-d'œuvre a été heureusement et exactement reproduit par
M. Rajon, dans son eau-forte 1. Il appartenait à sir Charles Eastlake et a
été acquis, après sa mort, au prix de 30,000 francs (1,200 liv. sterl.), en
1867. 11 se trouvait en France, trente-cinq ans auparavant, dans la belle
collection Erard. Lors de la vente faite en 1832, par un temps de cho-
léra et dans les circonstances les plus défavorables, il n'avait pas dépassé
4,000 francs.

XXVII.

VAN DYCK.

Van Dyck a passé en Angleterre les dix dernières années de sa vie,
et l'on dit que ce fut dans le luxe et les plaisirs. Il faut bien croire aussi
que, tout en menant la vie à grandes guides, il se livrait en même
temps à un travail sérieux, incessant. Le nombre des portraits de sa
main qui ornent encore à Londres ou dans les provinces les demeures
des membres de l'aristocratie anglaise est là pour servir d'appui à notre
assertion. A Windsor, une salle entière de grandes dimensions est con-
sacrée à ses œuvres. Elle contient des portraits d'une grande beauté, et
non pas de ces peintures hâtives et strapassôes comme on s'attend à en
voir lorsqu'on parle de Yan Dyck en Angleterre. Le lecteur pourra s'édi-
fier à ce sujet en étudiant les listes dressées clans les ouvrages de Smith et
de Waagen, listes dont nous ne pouvons donner même une idée abrégée.
Disons seulement que nous avons compté dans la salle à manger clelady
Cowper, à Londres, treize portraits de Yan Dyck dont neuf sont en pied,
et que tous nous ont paru bons. Lord Spencer possède aussi de superbes
échantillons de cet incomparable talent... etc. Dans bien des maisons on
compte encore plusieurs de ces portraits de famille, peints pour les fa-
milles elles-mêmes.

Quelque extraordinaire que fût sa facilité, si habiles que fussent ses
aides, le maître devait bien consacrer tout son temps ou du moins la
plus grande partie de son temps à ses portraits. Yan Dyck était peut-être
un dissipateur : il aimait le jeu, le plaisir, la bonne chère. Mais ce dis-
sipateur n'était pas un homme dissipé, encore moins un homme désœu-
vré, et si vous réunissez par la pensée ce qu'il a peint en Angleterre
avant d'y mourir, vous arriverez à cette conclusion, qui est la nôtre, à
savoir qu'il dut travailler jusqu'au bout avec ardeur.

\. Gazette des Beaux-Arts,, livraison du \er Janvier \ 877.

XVII. — 2e PERIODE.

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