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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 17.1878

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: Les peinter-graveurs en 1878: Albums-Cadart
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https://doi.org/10.11588/diglit.22837#0373

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LES PEINTRES-GRAVEURS EN 1878. 345

vent renfermer en quelques mots la substance d'une pensée qui ont lon-
guement étudié la portée de chaque mot, de chaque trait, puisqu'il
s'agit du dessin ; aussi le voyons-nous se mettre en quête des orateurs
les plus autorisés en pareille matière; il s'adresse aux peintres et les
adjure de lui venir en aide. « Ces essais, ces études, leur dit-il, que
vous confiez au papier et qui vont s'enfouir dans vos cartons, que ne les
confiez-vous au cuivre? 11 vous les rendra avec usure et en toute fidélité :
la pointe n'est pas plus rebelle que le crayon, elle suivra docilement
votre pensée. Cette feuille volante où vous inscrivez le premier jet de votre
imagination, le meilleur souvent, mille chances de destruction la guettent
au passage; dessinez sur cuivre : l'impression préservera votre œuvre
de toute atteinte et elle servira votre réputation en portant votre nom
sur les ailes de la publicité. »

Les peintres ont longtemps fait la sourde oreille, mais le moment
semble passé des hésitations : ils comprennent enfin que les avantages du
procédé sont incomparablement supérieurs à ses incommodités. On de-
vient plus facilement aqua-fortiste que lithographe ou dessinateur sur
bois., par la simple raison que le métier n'a pas d'exigences spéciales ou
que, du moins, il est loisible de n'en tenir aucun compte, quand on n'af-
fiche aucune prétention de graveur sur cuivre. Le peintre peut dessiner
sur métal en toute confiance : il apprendra vite ce qu'il doit connaître
- des secrets de la morsure ; quant aux ficelles du métier, il importe au
contraire qu'il les ignore le plus longtemps possible; son dessin y ga-
gnera cette saveur que donnent la franchise et la spontanéité du travail.

VIllustration nouvelle ne nous retiendra pas longtemps : c'est une
sorte d'antichambre à traverser pour atteindre Y Album annuel. Les
amateurs y découvriront cependant, sans peine, quelques œuvres inté-
ressantes, comme on peut s'y attendre des noms des artistes : MM. Appian,
Queyroy, Lalauze, Beauverie, Chauvel, Feyen-Perrin, de Vuillefroy,
H. Vion, Héreau, Barillot, Casanova, Van Marcke et L. Lemaire, que
nous relevons dans les livraisons des deux dernières années. Nous les
retrouverons, du reste, pour la plupart, dans les albums de 1877-1878,
avec des estampes qui donnent une plus haute expression de leur talent.
Il en est pourtant quelques-unes qui méritent une mention spéciale, par
exemple : —de Canal Saint-Martin à Pont-Sainte-Maixencc (Oise), belle
planche estompée, veloutée, profonde néanmoins et aérée comme la
nature. M. Maxime Lalanne y a prodigué tous ces secrets de l'eau-forte
qu'il connaît si bien et qu'il ne craint pas d'apprendre aux autres : nous
savons, en effet, qu'il prépare une seconde édition de son intéressant
Traité de la gravure à Veau-forte. — La Lune de miel de M. Montbard,

XVII. — 2e PÉRIODE. 44
 
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