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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 17.1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.22837#0413

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BIBLIOGRAPHIE. 383

transcription des livres, en sortit en même temps que l'industrie des copistes, lors-
qu'au xme siècle les universités furent créées et se développèrent. Pour toute Ja
jeunesso studieuse qui suivait leurs leçons il fallait bien des livres; celle-ci se pas-
sionna tellement pour leur décoration, qu'elle y dépensait tout son argent. Les parents
s'en plaignaient. Ils se plaignent encore aujourd'hui, mais pour des dépenses d'autre
nature.

Si le R. P. Ch. Cahier discute les noms que l'on donne aux différentes écritures, noms
qui semblent indiquer les influences exercées à certaines époques par les scriptoria
de certaines abbayes, comme celle de Saint-Gall, par exemple, du vme au xme siècle,
notre paresse eût désiré qu'il nous indiquât de quels centres sont sortis ces divers
genres de lettres. Il nous donne bien une liste de copistes depuis le vr siècle jusqu'au
xvie inclusivement ; mais les individualités plus ou moins brillantes qu'il nous fait
connaître ne sont peut-être pas les représentants des centres d'influence. Il faudrait plus
que des noms : il faudrait des manuscrits d'origine certaine et leurs copies ou leurs
dérivés, comme il s'en rencontre à la Bibliothèque nationale. Tels sont h Biblia sacra,
les œuvres de Raban-Maur, l'Apocalypse, etc.

Les nomenclatures les plus complètes ne peuvent suppléer à l'étude des monuments,
car on a travaillé partout au moyen âge, et les noms qu'a réunis le R. P. Cahier
appartiennent à tous les temps et à toutes les abbayes. Ils peuvent servir à composer
une histoire de la calligraphie, mais ils ne donnent point un chapitre de cette
histoire.

i nous quittons la calligraphie,'—et sous ce nom
nous comprenons la décoration des manuscrits
au moyen des lettres ornées, — pour passer aux
chapitres consacrés à la miniature qui en est
dérivée, et aux miniaturistes, nous aurons les
mêmes observations à faire.

Certes, le R. P. Ch. Cahier nous montre qu'il
ne s'est point confiné dans l'étude des textes, et
que celle de la technique et des transformations
de la peinture des manuscrits, depuis le
x Virgile du vie siècle jusqu'aux chefs-
\V\ d'oeuvre de Julio Clovio, au xvie, ne lui
>A\v est point étrangère; qu'il comprend l'im-
\Vu portance du rôle joué par les miniatures
Vu dans la transmission de l'art, si bien que
\ y les grands peintres primitifs italiens
IV comme le Giotto et Fra Angelico ne sont
/ pour lui que des miniaturistes travail-
lant en grand et sur le mur ; que cette
importance ne lui apparaît pas moins
grande pour l'histoire du mobilier, du
costume et des mœurs, si bien qu'il voudrait voir l'histoire illustrée par la copie de
manuscrits contemporains de ses récits.; mais, outre que son œuvre est déjà de date
ancienne, elle est un peu hachée, ainsi qu'il l'avoue lui-même.

Les vues d'ensemble y manquent en effet, ainsi que des classifications par siècles
 
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