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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
montures d’escarcelle décorées de châteaux. — Sept couteaux : les
uns à manche d’ivoire et à virole d’émail translucide, les autres à
manche de cuivre incrusté d’une marquetrise d’ivoire et d’ébène;
quelques-uns dans leur gaine de cuir bouilli, appartenant à l’art du
xive au xve siècle.
Renaissance. — Bronze. — Un petit génie debout, imitation de
l’antique dont on peut faire honneur à Donatello, et Y Enfant à
Vescargot, attribué par M. Eug. Piot à Francesco Colla, collaborateur
du Padouan Riccio, et que la Gazette des beaux-arts a récemment
publié. — Une réduction ancienne du Persée de Cellini, et du socle
qui le porte, et enfin deux bustes de vieux, le mari et la femme,
attribués à Vecchietta.
Bois et meubles. — Une statuette en buis d’homme nu, de style
italien. Un petit retable à volets, en buis, un de ces chefs-d’œuvre de
finesse auxquels s’est plu l’art allemand, aux confins du xve et du
xvie siècle, en s’ingéniant à représenter des scènes aux nombreux
personnages à l’intérieur de boules comme la collection en possède
plusieurs. — Une crédence en noyer, à buffet pentagonal et à dossier
irrégulier représentant la Transfiguration, de l’ancienne collection
Soltykoff, et une crédence en noyer à buffet rectangulaire, à dossier
droit surmonté d’une frise, meuble superbe, d’un goût bien supérieur
au précédent, et qui fut trouvé aux environs de Lyon. — Deux chaïères
à dossier, la porte d’entrée de la galerie, deux bahuts, un petit coffre
d’applique du temps de Henri IV en noyer d’une patine imitant le
bronze, une frise courbe et un cassone de mariage rapporté d’Ancone.
— Dans la cheminée sont encastrées les deux faces d’un autre cassone
en matière plastique peinte et dorée, œuvre italienne du xve siècle,
très intéressante pour le détail des costumes : on y voit une vieille
coiffée dupanno traditionnel. Deux fauteuils vénitiens à pied en x en
marqueterie d’ivoire.
Ferronnerie. — Sept clefs dont la poignée est en général formée
par deux sirènes adossées et un couteau avec une fourchette de fer
montée en argent estampé aux armes des Médicis.
Armes. — Un plastron en acier repoussé de figures et d’ornements
entre ses galons figurés : œuvre d’un grand goût qui peut aller de
pair avec les plus belles. — Un bouclier ovale représentant des
guerriers dans le style de Jules Romain, et un arçon de selle,
également orné de figures repoussées. — Une bourguignote repré-
sentant une tête nue ceinte d’une couronne de chêne dont la place
du visage est restée libre, provenant de l’atelier de Fortuny. — Un
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
montures d’escarcelle décorées de châteaux. — Sept couteaux : les
uns à manche d’ivoire et à virole d’émail translucide, les autres à
manche de cuivre incrusté d’une marquetrise d’ivoire et d’ébène;
quelques-uns dans leur gaine de cuir bouilli, appartenant à l’art du
xive au xve siècle.
Renaissance. — Bronze. — Un petit génie debout, imitation de
l’antique dont on peut faire honneur à Donatello, et Y Enfant à
Vescargot, attribué par M. Eug. Piot à Francesco Colla, collaborateur
du Padouan Riccio, et que la Gazette des beaux-arts a récemment
publié. — Une réduction ancienne du Persée de Cellini, et du socle
qui le porte, et enfin deux bustes de vieux, le mari et la femme,
attribués à Vecchietta.
Bois et meubles. — Une statuette en buis d’homme nu, de style
italien. Un petit retable à volets, en buis, un de ces chefs-d’œuvre de
finesse auxquels s’est plu l’art allemand, aux confins du xve et du
xvie siècle, en s’ingéniant à représenter des scènes aux nombreux
personnages à l’intérieur de boules comme la collection en possède
plusieurs. — Une crédence en noyer, à buffet pentagonal et à dossier
irrégulier représentant la Transfiguration, de l’ancienne collection
Soltykoff, et une crédence en noyer à buffet rectangulaire, à dossier
droit surmonté d’une frise, meuble superbe, d’un goût bien supérieur
au précédent, et qui fut trouvé aux environs de Lyon. — Deux chaïères
à dossier, la porte d’entrée de la galerie, deux bahuts, un petit coffre
d’applique du temps de Henri IV en noyer d’une patine imitant le
bronze, une frise courbe et un cassone de mariage rapporté d’Ancone.
— Dans la cheminée sont encastrées les deux faces d’un autre cassone
en matière plastique peinte et dorée, œuvre italienne du xve siècle,
très intéressante pour le détail des costumes : on y voit une vieille
coiffée dupanno traditionnel. Deux fauteuils vénitiens à pied en x en
marqueterie d’ivoire.
Ferronnerie. — Sept clefs dont la poignée est en général formée
par deux sirènes adossées et un couteau avec une fourchette de fer
montée en argent estampé aux armes des Médicis.
Armes. — Un plastron en acier repoussé de figures et d’ornements
entre ses galons figurés : œuvre d’un grand goût qui peut aller de
pair avec les plus belles. — Un bouclier ovale représentant des
guerriers dans le style de Jules Romain, et un arçon de selle,
également orné de figures repoussées. — Une bourguignote repré-
sentant une tête nue ceinte d’une couronne de chêne dont la place
du visage est restée libre, provenant de l’atelier de Fortuny. — Un