LA COLLECTION BASILEWSKY.
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Faïences hispano-moresques. — Le Vase de Vortuny, ainsi qu’on
l’appelle; réplique quant à la forme du célèbre vase de l’Alhambra,
mais avec un décor différent, où il n’intervient pas de bleu. —Deux
plats à bords rigides, à décor bleu et or du xme siècle; deux autres
plats qui portent, l’un un lion, l’autre un faucon, du xive siècle, et dix
autres pièces : vases à électuaire, avec des plats du xve auxvie siècle.
— Une grande urne ornée de cavaliers et de personnages en relief,
décorée de couleur jaune sombre à reflets; pièce importante de la
céramique persane.
Faïences d’Oiron. — Deux coupes et une gourde de la première
époque, la plus simple et la plus élégante; une salière de la seconde.
Faïences de Bernard Palissy. — Quarante-cinq pièces : plats à rep-
tiles et plats à sujets, coupes portant le chiffre à jour do Henri II,
coupes à compartiments, salières, figurines de lui ou de ses conti-
nuateurs; toutes triées sur le volet, et formant une suite de qualité
supérieure par la netteté des formes et l'éclat des émaux.
Verrerie de Venise. — Une petite fiasque de verre blanc
(latticino), décorée au pinceau de personnages en bistre, et une petite
urne semblable en sphère aplatie, portant l’agneau pascal, xve siècle.
— Gobelet imitant le craquelé. — Deux gourdes, six coupes de verre
blanc ou bleu décorés d’émail et d'or; dix-huit pièces diverses en
verre filigrané et quinze verres à ailettes du xve au xvift siècle. —
Trois lampes arabes du xme au xive siècle.
Etoffes. — Velours italiens brochés d’or du xve siècle, velours
ciselés et brocards du xvie. — Broderies sur fil d’or, probablement
espagnoles, du xvie siècle, et broderies françaises d’après Étienne de
l’Aulne.
Tel est l’inventaire sommaire de la collection Basilewsky, sauf
quelques omissions, telles que trois mosaïques grecques, dont une est
un chef-d’œuvre de finesse. En tout sept cent cinquante pièces d’après
le récolement que M. Charles Mannheim vient d’en faire.
Les collectionneurs, qui auraient espéré en recueillir quelques
épaves si elle eût été vendue en détail, regrettent qu’elle s’en aille
ainsi tout entière, et si loin de la France. Il est vrai que bien peu
d’entre nous pourront la revoir.
On leur objecte que l’immobilisation de cette collection détermine
une certaine hausse sur le prix des objets qu’ils possèdent. Ce calcul
11e les console point tout à fait.
Pour nous qui n’avions aucune possibilité d’ambition à cet égard,
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Faïences hispano-moresques. — Le Vase de Vortuny, ainsi qu’on
l’appelle; réplique quant à la forme du célèbre vase de l’Alhambra,
mais avec un décor différent, où il n’intervient pas de bleu. —Deux
plats à bords rigides, à décor bleu et or du xme siècle; deux autres
plats qui portent, l’un un lion, l’autre un faucon, du xive siècle, et dix
autres pièces : vases à électuaire, avec des plats du xve auxvie siècle.
— Une grande urne ornée de cavaliers et de personnages en relief,
décorée de couleur jaune sombre à reflets; pièce importante de la
céramique persane.
Faïences d’Oiron. — Deux coupes et une gourde de la première
époque, la plus simple et la plus élégante; une salière de la seconde.
Faïences de Bernard Palissy. — Quarante-cinq pièces : plats à rep-
tiles et plats à sujets, coupes portant le chiffre à jour do Henri II,
coupes à compartiments, salières, figurines de lui ou de ses conti-
nuateurs; toutes triées sur le volet, et formant une suite de qualité
supérieure par la netteté des formes et l'éclat des émaux.
Verrerie de Venise. — Une petite fiasque de verre blanc
(latticino), décorée au pinceau de personnages en bistre, et une petite
urne semblable en sphère aplatie, portant l’agneau pascal, xve siècle.
— Gobelet imitant le craquelé. — Deux gourdes, six coupes de verre
blanc ou bleu décorés d’émail et d'or; dix-huit pièces diverses en
verre filigrané et quinze verres à ailettes du xve au xvift siècle. —
Trois lampes arabes du xme au xive siècle.
Etoffes. — Velours italiens brochés d’or du xve siècle, velours
ciselés et brocards du xvie. — Broderies sur fil d’or, probablement
espagnoles, du xvie siècle, et broderies françaises d’après Étienne de
l’Aulne.
Tel est l’inventaire sommaire de la collection Basilewsky, sauf
quelques omissions, telles que trois mosaïques grecques, dont une est
un chef-d’œuvre de finesse. En tout sept cent cinquante pièces d’après
le récolement que M. Charles Mannheim vient d’en faire.
Les collectionneurs, qui auraient espéré en recueillir quelques
épaves si elle eût été vendue en détail, regrettent qu’elle s’en aille
ainsi tout entière, et si loin de la France. Il est vrai que bien peu
d’entre nous pourront la revoir.
On leur objecte que l’immobilisation de cette collection détermine
une certaine hausse sur le prix des objets qu’ils possèdent. Ce calcul
11e les console point tout à fait.
Pour nous qui n’avions aucune possibilité d’ambition à cet égard,