REVUE MUSICALE
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s’écrier : « Je ne chante pas le suranné, car le nouveau est de beaucoup
préférable à l’ancien. Place au jeune Zeus ! Adieu Chronos et la vieille Muse ! »
Nous n’avons rien inventé, pas même le cri célèbre : Place aux jeunes !
Chez les Romains, on retrouve dès l’origine la flûte et la trompette, puis
tous les instruments imités de ceux de la Grèce, et, en dernier heu, l’orgue
que l’on croit avoir été imaginé vers 145 A. C. par des physiciens grecs.
UN CONCERT DANS LES PETITS APPARTEMENTS DE LOUIS XIV.
(D’après une gravure de 1696, — Dictionnaire du Théâtre.)
La transition entre la musique antique et celle des premiers chrétiens se
passe pour nous dans une obscurité profonde : tout ce que l’on peut dire
c’est que l’organisation de la musique religieuse due à saint Ambroise
(340-397) fut remaniée deux siècles plus tard par le pape Grégoire le Grand :
douze siècles écoulés, le plain-chant grégorien est encore la hase de notre
musique d’église.
Nous laissons au lecteur de M. II. Lavoix le plaisir de suivre, avec son
excellent guide, les transformations de la musique pendant le moyen âge :
un nom personnifie cette époque, celui du moine Guy d’Arezzo (vers 1050),
qui donna aux notes de la gamme le nom qu’elles portent depuis plus de
huit cents ans. Avec les œuvres de Palestrina et d’Orlando de Lassus
(1520-1594), la musique du moyen âge est arrivée à son apogée. L’avénement
de la musique moderne date du xvue siècle. Si l’art musical est en retard de
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s’écrier : « Je ne chante pas le suranné, car le nouveau est de beaucoup
préférable à l’ancien. Place au jeune Zeus ! Adieu Chronos et la vieille Muse ! »
Nous n’avons rien inventé, pas même le cri célèbre : Place aux jeunes !
Chez les Romains, on retrouve dès l’origine la flûte et la trompette, puis
tous les instruments imités de ceux de la Grèce, et, en dernier heu, l’orgue
que l’on croit avoir été imaginé vers 145 A. C. par des physiciens grecs.
UN CONCERT DANS LES PETITS APPARTEMENTS DE LOUIS XIV.
(D’après une gravure de 1696, — Dictionnaire du Théâtre.)
La transition entre la musique antique et celle des premiers chrétiens se
passe pour nous dans une obscurité profonde : tout ce que l’on peut dire
c’est que l’organisation de la musique religieuse due à saint Ambroise
(340-397) fut remaniée deux siècles plus tard par le pape Grégoire le Grand :
douze siècles écoulés, le plain-chant grégorien est encore la hase de notre
musique d’église.
Nous laissons au lecteur de M. II. Lavoix le plaisir de suivre, avec son
excellent guide, les transformations de la musique pendant le moyen âge :
un nom personnifie cette époque, celui du moine Guy d’Arezzo (vers 1050),
qui donna aux notes de la gamme le nom qu’elles portent depuis plus de
huit cents ans. Avec les œuvres de Palestrina et d’Orlando de Lassus
(1520-1594), la musique du moyen âge est arrivée à son apogée. L’avénement
de la musique moderne date du xvue siècle. Si l’art musical est en retard de