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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 31.1885

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Nr. 2
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Gonse, Louis: L' art de batir chez les Byzantins
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https://doi.org/10.11588/diglit.24592#0196

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de Sainte-Sophie devenait réalisable sous la main hardie d’un
Anthemius de Tralles.

L’étude des ruines byzantines de l’Asie Mineure a livré à M. Choisy
le secret des tâtonnements qui ont conduit les architectes grecs à
l’une des découvertes les plus originales et les plus fécondes qui aient
marqué l’histoire de la construction chez tous les peuples.

Les Byzantins ont apporté des perfectionnements notables à la
construction des murs et des massifs ; ils modifièrent aussi les profils
et les proportions de la colonne romaine, mais d’une façon qui n’a
pas toujours été à leur avantage. L’emploi du chapiteau en pyramide
renversée, dont les plus beaux exemples sont à Sainte-Sophie de
Constantinople et à Saint-Vital de Ravenne1, est une des marques

de leur style architectural. La
construction romane de l’Occident
leur a emprunté cette forme de
chapiteau et s’en est servie avec
bonheur pendant plusieurs siècles.

Je ne m’arrêterai, pas plus que
M. Choisy, d’ailleurs, à ces modifi-
cations accessoires de la structure.

kO

CONSTRUCTION DE AOUTE,

PAR ASSISES

La grosse affaire c’est la voûte.

Les Byzantins ont dans certains cas employé les échafaudages
cintrés, mais seulement lorsqu’il s’agissait de voûtes en grand appareil
ou en moellons, ce qui était l’exception.

Leurs matériaux de prédilection étaient les briques et les tuileaux,
c’est-à-dire les matériaux les plus légers et les plus économiques.
Cette préoccupation d’économie qui semble avoir présidé à la plupart
de leurs constructions les a conduits à chercher la possibilité de se
passer du cintrage de bois. Ayant reconnu que la voûte bâtie par
assises rayonnantes, surplombant progressivement sur le vide, —
telle qu’on la voit dans la figure 1, — exigeait l’emploi du cintrage,
ils adoptèrent après divers essais une autre disposition des briques.
Au lieu de maçonner les briques par lits, comme en A et en B, ils
disposèrent les briques par tranches verticales, comme dans la
figure 2, en procédant de la manière suivante, très clairement
résumée par M. Choisy :

« Soit M un mur de tète servant de point de départ au berceau.

t. Les chapiteaux que nous reproduisons ici sont empruntés au volume de
M. Charles Bayet sur Y Art byzantin, et les mosaïques à La Mosaïque de M. Gerspach.
Paris, Quantin, 1883.
 
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