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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 31.1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.24592#0486

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466

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Catalogue de ces terres cuites, dont le premier volume, publié en 1882, ne contient
que les figurines orientales et des îles asiatiques. Les autres viendront bientôt.

Dans ce Catalogue, comme dans la description des planches de l’ouvrage qui en
est un luxueux appendice, M. Léon Heuzey s’est proposé de classer les fabriques
par pays ; leurs produits par dates ou par périodes ; d’indiquer les influences des
fabriques les unes sur les autres ; la place de leurs produits dans l’histoire de l’art;
enfin les rapports des sujets représentés avec les croyances et les mœurs. Aussi, au
milieu de planches consacrées aux figurines de telle ou
telle région, d’autres sont intercalées qui permettent
d’éclaircir les origines en rapprochant entre elles des
pièces qui bien que provenant de centres différents pré-
sentent de grandes analogies de style et d’aspect.

Bien que l’Égypte soit la mère de tous les arts — car
c’est elle qui les influence tous à leur origine, — ses
figurines n’ont point trouvé place dans le recueil, par un
respect peut-être exagéré pour leur constitution intrin-
sèque. Ce ne sont point, en effet, de simples terres
cuites, parce qu’un vernis coloré recouvre leur surface.
Mais ce sont elles, cependant, qui servent de point de
départ tant par leur style, que l’on retrouve dans
d’autres contrées, que par leur signification, encore
bien que celle-ci ait été le plus souvent détournée de
son sens primitif. Aussi, M. Léon Heuzey, s’il n’en a
point fait reproduire les types les plus caractéristiques,
a eu soin de les viser, lorsque l’occasion s’est présentée
d’en publier des imitations plus ou moins inconscientes.
De plus, il leur a consacré ailleurs une étude. C’est une
lecture faite en 1882, dans la séance annuelle de l’Aca-
démie des inscriptions et belles-lettres, Sur les origines
de l'industrie des terres cuites, et publiée en une de ces
plaquettes in-quarto, solennelles et incommodes, dont
l’Institut et l’Administration ont conservé la tradition
coûteuse. Les habitudes d’une société vivant à l’aise dans
de grands appartements pouvaient la justifier; mais elle est en contradiction avec
les bibliothèques exiguës de nos étroits logements. Il serait temps d’en finir avec ce
non-sens.

C’était un non-sens aussi, mais plus grave, que faisaient les coroplastes
cypriotes, rhodiens ou grecs, lorsqu’ils transformaient les figurines en gaine d’Osiris
en Vénus ; Isis portant sur ses genoux le petit Ilorus en une de ces déesses mères
dont on retrouve si fréquemment l’image dans les tombeaux : Isis et Nephthys
associées pour pleurer Osiris en Deméter et Coré, et Horus enfant tétant son pouce
en le silencieux Harpocrate le doigt sur la bouche. Nous pouvons y ajouter
l’épervier à tête humaine qui, symbolisant le souffle de la vie, est devenu la
chantante sirène. Plus tard, l’iconographie chrétienne en a fait la colombe symbole
du Saint-Esprit.

M. Léon Heuzey commence par l’Assyrie l’étude des figurines du Louvre. Le
regretté Albert Dumont aurait voulu qu'il débutât par la Chaldée, ainsi qu’il le dit

APHRODITE.

(Fabrication archaïque de
Tanagra.)
 
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