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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
pourrait supposer qu’elle a été apportée à la cour de Hongrie par
l’ambassade envoyée en 1338 par les chrétiens nestoriens de Chine
auprès du pape Benoît XII, à Avignon. On sait, du reste, que la
route de Chine en France passait, par la Hongrie1.
Nous nous inclinons cependant devant la haute compétence de
M. Schéfer et nous pensons que l’aiguière doit être d’origine persane.
L’aquarelle de Gaignières présente un intérêt spécial, au point
de vue de l’histoire des relations commerciales de l’Europe avec
l’Orient au moyen âge. La monture en orfèvrerie armoriée permet
de reporter-avant 1382, date de la mort du roi de Hongrie, Louis le
Grand, l’apport de ce vase en Occident.
Suivant la note de Gaignières, cette aiguière était « l’un des plus
curieux morceaux du cabinet de Monseigneur le Dauphin, mort à
Meudon le 14e avril 1711 ». Elle appartint ensuite à M. de Caumar-
lin, conseiller d’Etat et intendant des finances. Nous ignorons ce
qu’elle est devenue.
F. MAZEROLLE
i. C. delà Roncière et T. Dorez, Lettres inédites et. Mémoires de Marina San ado
l'ancien ( 1334-1337), clans la Bibliothèque de l'École des Chartes, 1893, p. 28 et suiv.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
pourrait supposer qu’elle a été apportée à la cour de Hongrie par
l’ambassade envoyée en 1338 par les chrétiens nestoriens de Chine
auprès du pape Benoît XII, à Avignon. On sait, du reste, que la
route de Chine en France passait, par la Hongrie1.
Nous nous inclinons cependant devant la haute compétence de
M. Schéfer et nous pensons que l’aiguière doit être d’origine persane.
L’aquarelle de Gaignières présente un intérêt spécial, au point
de vue de l’histoire des relations commerciales de l’Europe avec
l’Orient au moyen âge. La monture en orfèvrerie armoriée permet
de reporter-avant 1382, date de la mort du roi de Hongrie, Louis le
Grand, l’apport de ce vase en Occident.
Suivant la note de Gaignières, cette aiguière était « l’un des plus
curieux morceaux du cabinet de Monseigneur le Dauphin, mort à
Meudon le 14e avril 1711 ». Elle appartint ensuite à M. de Caumar-
lin, conseiller d’Etat et intendant des finances. Nous ignorons ce
qu’elle est devenue.
F. MAZEROLLE
i. C. delà Roncière et T. Dorez, Lettres inédites et. Mémoires de Marina San ado
l'ancien ( 1334-1337), clans la Bibliothèque de l'École des Chartes, 1893, p. 28 et suiv.