Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Per. 19.1898)

SABBIONETA

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escaliers de marbre qui lui faisaient un piédestal, celle de l’ample
corniche de bois sculpté qui la couronnait, l’obturation d’une loggia
supérieure et la destruction des ponts ou cavalcavie qui, escaladant
les voies latérales, mettaient la résidence en communication avec
les îlots de construction contenant les ministères et les offices ; enfin,
la destruction d'un monument de bronze de Leone Leoni, qui se
détachait sur le vide de l’arcade centrale, ont altéré le caractère
architectural b II est certain aussi que, de la base au faîte, un cer-

Phot. de M. Cugnel.

SA B BIO N E T A. —• PLACE DU PALAIS DUCAL

tain Michel-Ange, de Vérone, avait couvert les murs de trophées en
grisaille et de génies portant des guirlandes, tandis que Bernardino
Campi, pensionnaire du duc, avait décoré le centre d’un grand cartel
héraldique, où deux anges aux ailes éployées portaient l’écusson
de Vespasien, et peint au-dessous de la corniche une Vierge avec
le divin Enfant. Ces décorations auraient été supprimées au commen-
cement du siècle par suite de l’ouverture d’une fenêtre. En revanche,
les appartements, entièrement réservés à la municipalité, offrent des
surprises aux visiteurs.

1. Deux belles colonnettes de bronze provenant du Poç/giolo, et qui suppor-
taient la coupole de ce petit monument, sont déposées encore dans l’angle d’une
des salles du premier étage, et confirment les descriptions des chroniqueurs.

xix. — 3e PÉRIODE.