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Nr. 1
DOI article:Fidière, Octave: Alexandre Roslin, [1]
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ALEXANDRE ROSLIN
51
Par une anomalie singulière, Roslin, avant même d’être reçu
officiellement, avait pris part au Salon de 1753 1. Il y envoya cinq
portraits, dont ceux de Mme Boucher et de MIle Vanloo et de deux de
ses compatriotes, le baron de Sparrc2 et le baron de Bünge. Début
modeste, qui vaut seulement à l’artiste cette phrase aimable dans la
correspondance de Grimm : « M. Roslin, peintre suédois, a exposé
deux portraits fort estimes ; ce peintre a une bonne couleur; il sait
peindre les chairs. » Mais il se rattrape au Salon de 1755, où il
n’envoie pas moins de dix portraits, pour lesquels ont posé les per-
sonnages les plus importants de l’époque. Nous n’en retiendrons que
deux, ceux des peintres Jeaurat et Collin de Vermont, qui, suivant
l’usage, avaient été commandés à l’artiste pour sa réception, pour
faire partie de la collection de l’Académie. Ces deux portraits, qui,
jusqu’en 1888, ont appartenu à l’Ecole des Beaux-Arts, lui onl été
retirés pour rejoindre, au Louvre, la collection de portraits d’artistes
que l’on a tenté d’y faire à l’imitation de celle de Florence, et qui
languit aujourd’hui dans cette triste salle Denon, si peu visitée du
gardes du corps, tel qu’au jour de la révolution, le 19 août 1772, où le roi avait
donné pour signal à ceux qui lui étaient attachés un mouchoir blanc autour du
bras. Portraits de S. A. R. le duc d’Ostrogothie ; de M. le baron de Blôme, envoyé
extraordinaire de S. M. le Roi de Danemark auprès de S. M. Très Chrétienne;
de M. le comte Stroganoff, dans son cabinet d’étude.
Salon de 1779. — Portrait de S. A. R. Mme l’archiduchesse Marie-Christine,
duchesse de Saxe-Teschen ; du prince et delà princesse Orloff ; du comte Panin,
conseiller d’Ëtat, ayant le département des Affaires étrangères ; du célèbre Linné,
professeur d’Upsal, chevalier de l’ordre de l'Étoile Polaire.
Salon de 1781. — Plusieurs portraits sous le même numéro.
Salon de 1785. — Portraits de M. le comte d’Affry, honoraire des Académies
de peinture et d’architecture; de feu M. de Nicolaï, ancien président de la Cham-
bre des Comptes; une dame debout, devant sa glace, pour y achever sa toilette.
Salon de 1787. —- Portraits de feule maréchal de Nicolaï; de feu M. de Ni-
colaï, évêque de Verdun ; de M. Nicolaï, premier président du Grand Conseil; de
M. de Crosne, lieutenant-général de police; une invocation à l’Amour dans la
partie intérieure du temple de Vénus.
Salon de 1789. —■ Plusieurs tableaux sous le même numéro.
Salon de 1791. — Portrait du peintre, par lui-même ; jeune fille tenantdes
fleurs; portrait d’homme; portrait d’un chevalier de Saint-Louis; portrait ovale
d’homme; portrait d’un peintre corrigeant une miniature; portrait de M. Dau-
benton; Portrait de M. ***, médecin.
1. Roslin, en effet, ne fut reçu que le 24 novembre. Or, le Salon s’ouvrait
d’ordinaire le 15 septembre.
2. Le comte de Sparre était, sans doute, un descendant du maréchal de
Sparre, qui fut ambassadeur de Suède à Paris et mourut en 1726.
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Par une anomalie singulière, Roslin, avant même d’être reçu
officiellement, avait pris part au Salon de 1753 1. Il y envoya cinq
portraits, dont ceux de Mme Boucher et de MIle Vanloo et de deux de
ses compatriotes, le baron de Sparrc2 et le baron de Bünge. Début
modeste, qui vaut seulement à l’artiste cette phrase aimable dans la
correspondance de Grimm : « M. Roslin, peintre suédois, a exposé
deux portraits fort estimes ; ce peintre a une bonne couleur; il sait
peindre les chairs. » Mais il se rattrape au Salon de 1755, où il
n’envoie pas moins de dix portraits, pour lesquels ont posé les per-
sonnages les plus importants de l’époque. Nous n’en retiendrons que
deux, ceux des peintres Jeaurat et Collin de Vermont, qui, suivant
l’usage, avaient été commandés à l’artiste pour sa réception, pour
faire partie de la collection de l’Académie. Ces deux portraits, qui,
jusqu’en 1888, ont appartenu à l’Ecole des Beaux-Arts, lui onl été
retirés pour rejoindre, au Louvre, la collection de portraits d’artistes
que l’on a tenté d’y faire à l’imitation de celle de Florence, et qui
languit aujourd’hui dans cette triste salle Denon, si peu visitée du
gardes du corps, tel qu’au jour de la révolution, le 19 août 1772, où le roi avait
donné pour signal à ceux qui lui étaient attachés un mouchoir blanc autour du
bras. Portraits de S. A. R. le duc d’Ostrogothie ; de M. le baron de Blôme, envoyé
extraordinaire de S. M. le Roi de Danemark auprès de S. M. Très Chrétienne;
de M. le comte Stroganoff, dans son cabinet d’étude.
Salon de 1779. — Portrait de S. A. R. Mme l’archiduchesse Marie-Christine,
duchesse de Saxe-Teschen ; du prince et delà princesse Orloff ; du comte Panin,
conseiller d’Ëtat, ayant le département des Affaires étrangères ; du célèbre Linné,
professeur d’Upsal, chevalier de l’ordre de l'Étoile Polaire.
Salon de 1781. — Plusieurs portraits sous le même numéro.
Salon de 1785. — Portraits de M. le comte d’Affry, honoraire des Académies
de peinture et d’architecture; de feu M. de Nicolaï, ancien président de la Cham-
bre des Comptes; une dame debout, devant sa glace, pour y achever sa toilette.
Salon de 1787. —- Portraits de feule maréchal de Nicolaï; de feu M. de Ni-
colaï, évêque de Verdun ; de M. Nicolaï, premier président du Grand Conseil; de
M. de Crosne, lieutenant-général de police; une invocation à l’Amour dans la
partie intérieure du temple de Vénus.
Salon de 1789. —■ Plusieurs tableaux sous le même numéro.
Salon de 1791. — Portrait du peintre, par lui-même ; jeune fille tenantdes
fleurs; portrait d’homme; portrait d’un chevalier de Saint-Louis; portrait ovale
d’homme; portrait d’un peintre corrigeant une miniature; portrait de M. Dau-
benton; Portrait de M. ***, médecin.
1. Roslin, en effet, ne fut reçu que le 24 novembre. Or, le Salon s’ouvrait
d’ordinaire le 15 septembre.
2. Le comte de Sparre était, sans doute, un descendant du maréchal de
Sparre, qui fut ambassadeur de Suède à Paris et mourut en 1726.