DANS L’ARCHITECTURE ÉGYPTIENNE
L’occasion s’offre rarement d’entretenir les lecteurs de la Gazette
d’une thèse soutenue en Sorbonne. Pourtant, il se pourrait faire que
le cas devînt plus fréquent; car, depuis quelques années, le doctorat,
naguère réservé à des travaux de philologie et de pure érudition, est
souvent conquis par des jeunes gens curieux des choses d’art. La
Faculté a même retenu et admis des sujets qui auraient difficilement
trouvé grâce devant le jury d’autrefois : par exemple, une thèse sur
l’art de faire des bouquets de fleurs au Japon, ou bien le piquant
travail de M. Emmanuel sur la Danse grecque antique, qui a été
analysé par son auteur ici-même1. Le volume de M. George Fou-
cart se présente sous le titre plus austère et en apparence moins
attrayant d'Histoire de l'ordre loti forme ; mais il n’est pas moins fer-
tile en vues originales. L’évolution de l’architecture égyptienne en
fait le fond. Je suis persuadé qu’aucun architecte moderne, à moins
d’être archéologue, ne lira ce gros livre. Et c’est dommage, car il y
trouverait bien des sujets de réflexion pour son métier. C’est pour-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3°pér., t. XV, p. 291.
L’occasion s’offre rarement d’entretenir les lecteurs de la Gazette
d’une thèse soutenue en Sorbonne. Pourtant, il se pourrait faire que
le cas devînt plus fréquent; car, depuis quelques années, le doctorat,
naguère réservé à des travaux de philologie et de pure érudition, est
souvent conquis par des jeunes gens curieux des choses d’art. La
Faculté a même retenu et admis des sujets qui auraient difficilement
trouvé grâce devant le jury d’autrefois : par exemple, une thèse sur
l’art de faire des bouquets de fleurs au Japon, ou bien le piquant
travail de M. Emmanuel sur la Danse grecque antique, qui a été
analysé par son auteur ici-même1. Le volume de M. George Fou-
cart se présente sous le titre plus austère et en apparence moins
attrayant d'Histoire de l'ordre loti forme ; mais il n’est pas moins fer-
tile en vues originales. L’évolution de l’architecture égyptienne en
fait le fond. Je suis persuadé qu’aucun architecte moderne, à moins
d’être archéologue, ne lira ce gros livre. Et c’est dommage, car il y
trouverait bien des sujets de réflexion pour son métier. C’est pour-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3°pér., t. XV, p. 291.