SABBIONETA
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Des cadres, ménagés aux angles des voûtes, offrent encore un
champ au décorateur, qui s’est plu à représenter dans chacun d’eux
des luttes de bêtes féroces, auxquelles se mêlent des animaux fan-
tastiques.
Du rez-de-chaussée, deux escaliers mènent à la partie supé-
rieure : le premier est au centre de l’édifice, le second est un escalier
secret, à l’angle gauche, évidemment réservé au maître. L’étage
noble ne comporte aussi, dans la largeur du plan, qu’une pièce pre-
SABBIONETA. — PLAN ET COUPE LONGITUDINALE DU THÉÂTRE A L’ANTIQUE
Dessin original do Scamozzi. (Musée des Offices, Florence.)
nant vue à la fois sur le jardin et sur la place d’armes. Il offre une
série de petites salles, qui toutes se commandent pour aboutir à un
vaste salon de réception dans lequel débouche la galerie des Anti-
ques. Toutes ces salles, sans exception, sont peintes à fresque;
aujourd’hui, elles présentent bien, çà et là, quelques détériorations,
mais elles n’ont jamais (sauf dans celle qui sert d’antichambre) subi
la restauration trop consciencieuse d’artistes trop hardis, qui vicient
le caractère d’une œuvre et lui enlèvent à la fois sa saveur et son
crédit documentaire. Par leur dimension, leur ornementation et le
peu de développement qu’ils offrent à la vie pratique, ces premiers
appartements devaient évidemment être réservés aux princesses. Ils
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Des cadres, ménagés aux angles des voûtes, offrent encore un
champ au décorateur, qui s’est plu à représenter dans chacun d’eux
des luttes de bêtes féroces, auxquelles se mêlent des animaux fan-
tastiques.
Du rez-de-chaussée, deux escaliers mènent à la partie supé-
rieure : le premier est au centre de l’édifice, le second est un escalier
secret, à l’angle gauche, évidemment réservé au maître. L’étage
noble ne comporte aussi, dans la largeur du plan, qu’une pièce pre-
SABBIONETA. — PLAN ET COUPE LONGITUDINALE DU THÉÂTRE A L’ANTIQUE
Dessin original do Scamozzi. (Musée des Offices, Florence.)
nant vue à la fois sur le jardin et sur la place d’armes. Il offre une
série de petites salles, qui toutes se commandent pour aboutir à un
vaste salon de réception dans lequel débouche la galerie des Anti-
ques. Toutes ces salles, sans exception, sont peintes à fresque;
aujourd’hui, elles présentent bien, çà et là, quelques détériorations,
mais elles n’ont jamais (sauf dans celle qui sert d’antichambre) subi
la restauration trop consciencieuse d’artistes trop hardis, qui vicient
le caractère d’une œuvre et lui enlèvent à la fois sa saveur et son
crédit documentaire. Par leur dimension, leur ornementation et le
peu de développement qu’ils offrent à la vie pratique, ces premiers
appartements devaient évidemment être réservés aux princesses. Ils