LA DÉCORATION DE VERSAILLES
15.3
On travaille aux bains du Roi en même temps qu’à l'apparte-
ment Du Barry, dont font mention les mêmes rapports. Le 19 août :
« Les planchers des bains du Roy sont posés, ainsi que l’escalier
pour monter à l’entresol au-dessus, où sera la chaudière et le réser-
voir. L’on en fait actuellement les plâtres, et l’escalier pour des-
cendre à la salle des buffets est presque achevé. » Le 3 septembre,
Louis XV est venu voir lui-même l’appartement de la favorite et le
sien : « Le Roy a paru fort
content de l’ouvrage qu’on
a fait chez lui pendant son
absence, en attendant celui
de ses bains, auquel on ne
pourra travailler que pen-
dant le prochain Fontaine-
bleau. S. M. a été très satis-
faite de l’état où elle a
trouvé les nouvelles cui-
sines du Petit Trianon ; en
conséquence de quoy, elle
compte y aller souper et
coucher le 9 de ce mois1 ».
Au commencement de
1771, les travaux semblent
suspendus par le manque
de fonds. Gabriel fournit le
détail de ce qui reste à
PANNEAU DU CABINET DE BAINS DE LOUIS XV
faire. Il y a pour 2.000 li-
J _ (Sculpture d’Antoine Rousseau)
vres de menuiserie, 3.000
livres de sculpture, 1.200 livres de fers et ferrures de bronze,
2.400 livres pour impressions et dorure; les deux baignoires coûte-
ront 1.000 livres, les deux paires de robinets dorés et ciselés”2,100 livres
1. Cette dernière mention donne, en passant, à l’histoire anecdolique, la date
très probable du premier souper de Louis XV au Petit Trianon. Il se servit, ce
jour-là, pour la première fois, avec Mme du Barry, des tables volantes de Loriot,
qui s’élevaient automatiquement des cuisines du rez-de-cliaussée à la salle à
manger. Ce fut la véri table inauguration du Petit Trianon.
2. Les bronzes ciselés des bains du Roi sont payés au fondeur-ciseleur
Gobert le 30 juin 1771 (O1 2772). Jusque-là, le fournisseur principal de Versailles
était Forestier. Je n’ai jamais rencontré Gouthière dans les comptes du Château;
il travaillait à ce moment même pour Mmc du Barry, mais à Louveciennes.
xix. — 3e PÉRIODE.
20
15.3
On travaille aux bains du Roi en même temps qu’à l'apparte-
ment Du Barry, dont font mention les mêmes rapports. Le 19 août :
« Les planchers des bains du Roy sont posés, ainsi que l’escalier
pour monter à l’entresol au-dessus, où sera la chaudière et le réser-
voir. L’on en fait actuellement les plâtres, et l’escalier pour des-
cendre à la salle des buffets est presque achevé. » Le 3 septembre,
Louis XV est venu voir lui-même l’appartement de la favorite et le
sien : « Le Roy a paru fort
content de l’ouvrage qu’on
a fait chez lui pendant son
absence, en attendant celui
de ses bains, auquel on ne
pourra travailler que pen-
dant le prochain Fontaine-
bleau. S. M. a été très satis-
faite de l’état où elle a
trouvé les nouvelles cui-
sines du Petit Trianon ; en
conséquence de quoy, elle
compte y aller souper et
coucher le 9 de ce mois1 ».
Au commencement de
1771, les travaux semblent
suspendus par le manque
de fonds. Gabriel fournit le
détail de ce qui reste à
PANNEAU DU CABINET DE BAINS DE LOUIS XV
faire. Il y a pour 2.000 li-
J _ (Sculpture d’Antoine Rousseau)
vres de menuiserie, 3.000
livres de sculpture, 1.200 livres de fers et ferrures de bronze,
2.400 livres pour impressions et dorure; les deux baignoires coûte-
ront 1.000 livres, les deux paires de robinets dorés et ciselés”2,100 livres
1. Cette dernière mention donne, en passant, à l’histoire anecdolique, la date
très probable du premier souper de Louis XV au Petit Trianon. Il se servit, ce
jour-là, pour la première fois, avec Mme du Barry, des tables volantes de Loriot,
qui s’élevaient automatiquement des cuisines du rez-de-cliaussée à la salle à
manger. Ce fut la véri table inauguration du Petit Trianon.
2. Les bronzes ciselés des bains du Roi sont payés au fondeur-ciseleur
Gobert le 30 juin 1771 (O1 2772). Jusque-là, le fournisseur principal de Versailles
était Forestier. Je n’ai jamais rencontré Gouthière dans les comptes du Château;
il travaillait à ce moment même pour Mmc du Barry, mais à Louveciennes.
xix. — 3e PÉRIODE.
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