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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Per. 19.1898

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Nr. 2
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Gauthiez, Pierre: Hans Holbein sur la route d'Italie, 2: Lucerne, Altdorf
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https://doi.org/10.11588/diglit.24683#0176

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HANS HOLBEIN SUR LA ROUTE D’ITALIE

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d’origine, la Roche Dure — Hertenstein — était situé près de
Weggis, sur le lac de Lucerne, et les pierres de ses fondations s’en-
trevoient encore çà et là parmi les broussailles, sous les vieux om-
brages d’un parc où le lac bruit entre les rochers.

Ainsi, Holbein avait pris de toutes mains pour ces fresques. A
son père, il devait une esquisse pour les quatorze auxiDateurs,
comme l'a prouvé le dessin que retrouvait, au revers d’une mine
d’argent du vieux Holbein, l’ancien conservateur du musée bâlois,
M. l’abbé E. La Roche1. Andrea Mantegna l’inspirait pour sa façade.
Les livres lui donnaient des sujets à la mode nouvelle. Mais le sens
du réel, qui le ht maître, vivait en lui et lui conseillait de figurer
les légendes locales, de peindre les pays voisins et jusqu’aux pauvres

DANS K l)K PAYSANS, J’A U DANS 11 01. HE IN
(Maison (ic la Danse, à Bâle)

hères ; c’était déjà l’artiste dont les lépreux servirent aux savants de
notre siècle pour déterminer les symptômes de la maladie au xvi°
siècle’2.

Lorsque Holbein quitta Lucerne, il y laissait la trace de son in-
fluence et de son succès dans la composition des fresques, puisque,
dès 1523, le peintre anonyme de la maison d’Orelli-Gorragioni s’inspi-
rait des modèles laissés à la maison Hertenstein, tellement qu’on a cru
reconnaître la main de Holbein dans les ouvrages de son imitateur3.

Ici se placerait la question des dates exactes pour le voyage de
Holbein vers l’Italie. Mais ce sera beaucoup, je pense, de déterminer

teau, in-i°, 1600, coll. II. Ulligcr, Zug); — Catal. de l’M't ancien à l’Exposition na-
tionale suisse, I89G, n° 642, p. 52.

U lu den Wandmalereien des chemaligcn Hertensteinliauses in Luzern, par
E. La Roche (Anzcigcr fiir schiveiz. Altcrthumskundc, 1886, n° 2, p. 269 et suiv.!.

2. Müntz, loc. cit., p. 372 : « dans ses mendiants du triptyque de la Pina-
cothèque à Munich, leurs plaies sont peintes avec une si grande fidélité, qu’elles
ont servi à Virchow. »

3. Woltmann, T, p. 225.
 
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