Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Per. 19.1898)

FRÉMIET

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pou d'argent, mais il préparait fortement sa vie et c'est vers ce temps
qu'il faisait occasionnellement au Jardin des Plantes ces dessins
d’étude, dont plusieurs sont remarquables, qui devaient l’entraîner
vers l'animal et donner dans l'avenir une si grande assurance à sa
vision de sculpteur. 11 travaillait avec âpreté, sui vant assidûment les
cours d’art décoratif de la rue de FEcole-do-Médecine, ne reculant

JOCKEYS, P A R M . F R É MIE T

devant aucun effort, acceptant même d’être peintre de la Morgue,
ambitieux seulement d’entrer à l’atelier de la rue d’Enfer, de devenir
l’élève de Rude. Rude hésitait à l’encourager; conscient des duretés
et des déceptions du métier, il y mettait une réserve déterminée
surtout par sa reconnaissance pour la famil le Frémiet, qui jadis l’avait
protégé et adopté; cependant il devint son maître. Dès 1843, M. Fré-
miet débutait au Salon; très vite il y fut distingué et connu, mais
c’est seulement sous le second Empire, après une première recherche
de lui-même et après un travail long déjà, qu’il arrive à l’heure de