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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0028

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2 . La Chine
protestant encore que ce Sepulchre n'e-
stoit qu'une pure resverie des jesiiistes,
& qu'une lubtille invention de leurs
génies, pour tromper plus facillement
les Chinois,pour avoir une voye plus sure,
& un moyen plus efficace d enlever tous
leurs biens, & pour sé saisir de leurs thre-
sors. Je tais le nom de cetlmposteur •
parce que d'un costé la Charité Chre-
stienne m'impose cette Loy , & parce
qu'il est indigne de la censure des hom-
mes do£tes j & dublasinc que lesper-
sonnes prudentes & sàges auroientpeu
luy donner, & enfin pour le dire en un
mot î parce qu'il ne mérite pas qu'on
prene le soin de luy respondre. Il im-
porte fort peu qu'un malheureux Thra-
son, qui est confiné dans une extrémité
du Monde abboye contre la vérité de ce
Monument ; puis qu'elle est receuè par
tout où on fait profèssion du Christia-
niime ; puis qu'elle est soustenuè par les
Chinois mesmes, & par les Colaïs qui sont
leurs plus graves Autheurs , lesquels
font profèslîon de la Doctrine de Je fus
Chriïi; puis qu elle est comfirmée. àvTO-
•vjrtci de tant d'illustres Personnages ;
puis qu'elle est approuvée dans tout le
Monde par Léon & Taul 3 & puisqu'on
montre à toute heure aux estrangers un
manufcrit en original de ce Sepulchre
dans la Bibliothèque du Collège de
d(ome. Cet Escrivain auroitagi (ans dou
te plus prudemment, s'il se fût abstenu
de toutes les mesdisences, de toutes les
calomnies, & de toutes les bouffonne-
ries, dont il a chargé sonlivre, & il au-
rait estc plus à propos pour son hon-
neur, & pour celuy de son ouvrage de
laissèr l'affaire comme il estoit, ou du
moins de laisier la chosè indecise , &
douteuse : Mais par un juste jugement
de Dieu , il arrive ordinairement que
ceux qui sont si téméraires, que de vou-
loir amoindrir (tout autant qu'il leur est
possible) la gloire du nom de Dieu, par
leurs mocqueries& leurs insultes ; font
enfin un triste naufrage de leur hon-

ILLUSTREE
neur , & perdent la gloire qu'ils au-
voient peu acquérir par le travail de
plusieurs années.
Esmeu donc par toutes ces conside^
rations, je feray mon possible pour esta-
blir la veritc de ce Monument, assistc de
la grâce divine, à la faveur de laquelle
j'eïpere de faire voir l'existence de ce
superbe Mausolée plus claire que le
jour, & d'establir si fort la croyance
qu'on en doit avoir, que personne n'aura
occasion d'en douter dans la suite du
temps. Pour pouvoir donc reùssir con-
formément à mes desieins, je prendray
lachosedans sasource, & montrcrayla
realité de son existence par les vérita-
bles & fidelles raports, & les attestations
authentiques, non seulement de nos
deux Pères qui sont veu ; mais mesme
des Qhinois ; afin que la posterité n'aye
plus aucun lieu d'en douter, & qu'ainsi
nos Adversaires soient contrains par
l'exposition convainquante de cette
Epitaphe Syro-Chinoise , de donner
les mains à la vérité, & de confesier que
delpuis plus de mille ans, les Prédica-
teurs de l'Euangile n'ont rien enlèigné, Ladoad.
qui ne soit conforme, & ne s'accorde voiTS
merveilleusementbien, ou pour mieux "e^°e™'
dire ne soit une mesme choso avec la tréscon-
Do&rine Orthodoxe denostre siecle, & foymor-*
par consoquent que la DoârineEvan-thodoxe-
gelique, qui fût autrefois annoncée dans
la Chine , est la mesme que celle que
l'Eglise Catholique Romaine nous pro-
poso de croire encore aujourdhuy, com-
me nous prouverons amplement dans
la mite.
Mais afin que nous traitions cette Deux <n-
matiere avec méthode > & que nous y Sï de
procédions avec ordre , i'ay jugé qu'il «Monu-
estoit a propos avant toutes choies de
mettre au commencement de ce volu-
me une double interprétation de ce
Mausolée, accompagnée des deux glo-
ses parfaites, sans qu'il y aye riend'ad-
jousté ou de diminué, & que j'expo-
sèrav en suite comme on me l'a miso

en

«
 
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