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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0114

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La Chine Illustrée

comme quoy ce peuple aurcïït peu fai-
re ce voyage dans un pais si elloigné, si
difficille, & si inconnu, si prompte-
ment & avec tant d asseurance, n'ayant
pas le iecours que nous avons mainte-
nant , & puisque ces régions n ont e-
ste deicou vertes que dé puis peu par
nos plus habilles Nautonniers. Au re-
ste, je ne sçaurois m'imaginer quel des-
sein ils auroient eu en failànt cette cour-
sè; puisque sans courir risque de leurs
vies, sans s'exposer aux dangers de pé-
rir mille fois, ils pou voient trouver chés
eux , ou du moins dans les Provinces
voisines, comme la Cherfonefe & ï AitHo-
pie l'or, les pierres precieuses, les bois
rares, les perles; & les autres richesses
qu'ils aîloient chercher dans les Ré-
gions estrangeres. Puis donc que je ne
sçaurois comprendre, comment ils au-
roient peu faire une choie somblablc,
j'ay siuct de rejetter cette oppinion,
comme citant sans fondement, & sans
apparence deraison ; cest pourquoy je
dis avec plus de certitude & de vérité,
que le mot Ophir est un terme Coptiene
ou JEgiptiaque , par lequel les vieux
Aïgiptiens entandent exprimer l'Inde}
qui comprend les Royaumes de Mala-
bar , de Zeilan, la Çherfoneze Dorée,
comme aussi Sumatre, les Moluques, &
Z,a~\hi* qui sont des dépandances de
celle -cy, où vint aborder la ssotte de
Salomon qu Hiram avoit conduit dans
ces Mes riches en or, non pas pour en
tirer seulement de ce précieux metail,
ny des bois rares, des diamans & des
perles: mais pour avoir des Taons, des
Singes, & planeurs autres choses sem-
blabîcs dont cette terre est extrême-
ment abondante , comme cet Hiram
aporta. Nous avons encore expliqué
tout cecy dans nolïre Onomajlkon Cop-
to-Arabique du Chap. des noms des
Gentils, ou o'SCD^p jd* Hend, qui
veut dire Inde O'SCD^lpDC ou
qui est le mesme que Inde. Disons donc
qu Ophir ne signifie autre chose que/«'

dia ou Inde ; Se que Tar\\rim qui est de
F or, ne prent son nom que de D'ïn»
Jayaim, c'est à dire de Jà\>is qui sont
des Mes ; Je vous ay dit que ces Mes
sont divisées en deux 3 parce que je me
lôuviens d'avoir leu la mesme chosè
ches 'Benjamin le Rabbin. Il ne faut donc Le yoya
plus douter qu'estant si facille de faire fec& j\>
voyage parla Mer Erithrée en Ophir ou [Jjjjj^
dans Ihde, on l'aye fait si sréquemment, pariai
& si non seulement les 'Propagateurs ^
de la Foy Chreftienne, mais encore les
Anciens Egiptiens , leurs Hyer ornantes,
& \emsThilofofes y sont ailes ; Puisqu'il
n'estoit rien de si facille ny de si ordi-
naire que le commerce mutuel de ces
nations entre elles, sélon que nous le
liions dans les Monuments qu'ils nous
en ont laisTés. Entre toutes ces Villes,
celle d'Ortnm, ou d'Hormus qui est un
port des plus célèbres de la Terje a eu
l'avantage de recevoir la première Co-
lonie que les Egiptiens ont envoyé dans
ce grand Empire ; cette mesme Ville
est très commode pour ceux qui vont
aux Indes, son fondateur s'appelloit
ssermel Egiptien de Nation, ou bien
s* s* qui veut dire Hermo^en Arabe, j»j
qui est dire le mesme que Kçfjâç, en
Grec ou Mercure, sélon ce qu'en dit
Haïton dans le ch. 6. de son I. des Tar-
tares. Sparûanus nous assure
qu Ofiride appelle les Roix de ser/ê
rPfammofs'ires ; comme en estant très a£
suré; Car il est vray (sélon ce quen
eserit Diodore) qu'Ofidire alla première-
ment en ce pais, & de la dans les Indes,
où après avoir basti des Villes, il en-
seigna au peuple une meilleure façon
de vivre j Voycy comme cet Autheur
parle
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