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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0115

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D'AîH ANASE
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De là il pafsa par l'Arabie le long delà
Mer Rouge, & arriva enfin dans les In-
des & dans les plus ejïoignees parties du
monde habitable. Iledisfia beaucoup de Vil-
les en ces contrées, à lune desquelles il don-
na le nom de Nilàm des Indiens, à caufe
que celle ou il avoit efle nourry portoit ce-
luy deN'ife d'Egipte. Après la fondation
de cette ViUe, il y planta le lierre qui y croit
plus qu'en autre endroit de l'Inde. Enfin il
y a plujleurs autres marques de fa Venue
dans ces Provinces, lesquelles ont donné fu-
jet aux Indiens qui font Venus enfukte, de
mettre en dijpute, fi c'ejl homme qu'ils efti-
moient essre un Dieu , eftoit Indien de Na-
tion ou non. il elt certain qu'a l'Exem-
ple de ce mesrne homme tous ceux qui
sont venus après luy, ont fait fcuvent
des semblables voyages, &je trouve
pour une plus grande certitude de ce
que nous diions, que les Ter/es avec
leurs Mages, les Indiens avec leurs (Bracb-
manes, comme aussi tous les autres là-
ges de l'Aile n'ont seeu l'art de raison-
ner, & de le rendre habilles dans la Phi-
lo/ofie, n'y apris toutes les sottes cou-
stume touchant le culte des faux
Dieux, que par la fréquente conven-
tion des Egiptiem qui trafiquoient in-
cesiàmment avec eux, au raport de
!P&/o/?rasedanslavie d'Apollonius. La fa-
çon de vivre de ce peuple & leurs cou-
tumes confirment encore evidamment
cecy. Puisqu'on voit encore aujourd'-
huy cette detcstable pratique parmy les

KlRCHERE. 81
j Nations de l'Inde âc la Chine, du Jappon,
j de la Tartarïe, ou Cathaie, & mesme en-
! core dans l[Amérique, qu'on adore le Le culte
1 Soleil, la Lune, les Aftres, la Terre, & tou- t]sJ™
telbrte d'animaux, &quon a veseu dans dans Ics
i • i r L •!ii ii- régions
la pratique de les horribles Idolâtries de l'Asie
dépuis un temps immemorial,a l'exem- sJvmtti
pie de l'Egipte, qui leur en a donné la ^%«i>«-
coustume ; Desorte qu'on y verra les
statuès d'Oriside Stil/id^ les 'Bœufs Api-
des, autrement de Serapis, les chiens A-
nubes les Canopes & les autres monstrcs
que les Egiptiens avoient accoustume
d'adorer dans leur pais. On y trouve-
ra encore les Pyramides Mifitques, & les
Temples magnifiques, eilevés ièlon le
modelle & la forme de ceux que les
Egiptiens avoient bastis à leurs Génies.
Enfin pour le dire en un mot, on di-
roit que ce n cst qu'une representation
naïfve de l'Egipte, tant il est vray,
qu elle l'imite & luy rcslàmbîe en tout.
Je m'estendrois d'avantage sur ce sujet,
si je n'avois pas desja traitté bien au
long une semblable matière dans le 4
traitté de la première partie de npitre
Oedipe. On appelle ces Régions les
Singes de l'Egipte ; c'est pourquoy, je
remets le Leéteur à cet endroit : Voy-
la ce que j'ay creu devoir apprendre au
Curieux touchant les Colonies des Co/v
tites ou des AEgtptiens, que quelqu'un
peut eltre ne voudra pas recevoir, a-
yant un sentiment contraire; quoyque
dans le vérité, il y ait plus d'aparance
à croire ce que je dis,, comme estant
fondé sur de très sortes raisons que je
pourrois mettre icy, si je voulois, & si je
ne croyois pas sortir démon sujet, ou
si je pretendois obliger le Ledeur à
prende cesentimet contre (a propre in-
clination. Il nous doit donesuffire d'a-
voir montré evidamment que les E-
giptiens ont envoyé des Colonies dans
tous ces endroits, & qu'ils ont comme
peuplé ces contrées.

L

Chap,
 
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