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Kircher, Athanasius; Alquié, François Savinien d' [Übers.]
La Chine d'Athanase Kirchere: illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherchés de la nature & de l'art — Amsterdam, 1670

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https://doi.org/10.11588/diglit.9034#0217

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Tout le
mondée

174 La Chine Illustrée
blat que la fgesfe leur fût tombée en partage) que de donner} &- de
rendre des honneurs 3 (qui nejloient deubs qu'a la divinité) à des cbofes
qui ejloient les plus viles de la nature , &• d'adorer les plus vilaines
&- les plus abominables de toutes les créatures. Oejlfansfubjet (disje)
que nous admirons avec ejlonnement tout ce queje viens de.dire ; puifque
nous voyons encore aujourd'hui que la plus grande partie de l'univers
:st (quoyque le Sauveur foit venu dans le mondé) efl dans les me [mes er-
doTatrîe reurs 3 & 1ue ^es hommes Jont tombés dans la mefme folk (à no-
Jlre grand regret, (fejfons donc d'admirer davantage de femblables
malheurs : mais difons y félon la Thifique 3 que puifque la cau-
fe fubfisle 3 l'efset en doit provenir necejfairement. L'obfliné dans le
mal y ce fi a dire le T)emon, ejl caufe de tous ces defordres ; parce-
qu'il ne s'attache qu'a remplir le monde de fis abominations ^ &- d'op-
primer les nations fous unfide te'fiable fardeau ; ce que l'on peut connoi-
fire par ces vers qui fuivent :
Démonis ira premens, odiis & fraudibus orbem
Implet 3 nec damnis hominum exsaturata quieseit.
Il n'y a jamais de trêve, ny de paix ; où la haine ? &* l'envie font
extrêmes &* fans fin. La fuperbe de l'ennemi de Dieu 3 qui monte
fans cefse, fa malice qui reçoit à chafque moment des nouveaux ac-
croisfements 3 &* fa cruauté des nouvelles forces jfait que ce fauteur des
Le De- crimes trame toujours la perte, &- le malheur des hommes. Il n'y a
serttous- rien qu'ilria^arde , &■ rien de difficile qu'il ne tente : la principalle in-
ia mesme vention dont il s efl fiervi de tout temps pour tromper les ames 5 a eflé
pour de les attirer par la curiofité ■> <&• de les entraifner dans leur ruine par
lésâmes, de s artifices pleins de fuperflition &• de malice 36> nous pouvons dire que
s'il trompe &- s'il aveugle fi fort tant d'hommes ; ce tiefl que par le
mejme moyen 3 dont il a ufé dépuis le commencement du monde ; sea-
voir ejl > par la magie > &• par les enchantements. 3\Qms voyons
par expérience que ce que les Egiptiens &- leurs défendants ont fait
par le pafsé touchant de culte des fausfes divinités, ejl fuivi de point
sa Poli- en point par les Barbares de no jlre temps. On n'a qu'a aller ches eux
toupie-pour y voir des evidantes marques de la transformation de Charnis,
Egiptiens Dosîride &" de llside en Lune &■ en Soleil : on y trouvera en-
Grec"W core des Bacchus , &• des Venus , des Hercules , & des Scu-
lapes, des Serapis, &" des Anubides 3 &■ plufieurs autres mon-
slres de l'Egipte, lefquels font pefe mejle confufement révérés par
tout ; quoyque fous des disférents noms ; On trouvera que Moloch
efl
 
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