DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0283
DES PIERRES GRAVÉES. iSÿ
par une urne cinéraire dont le couvercle est surmonté d’un Amour
qui renverse son ssambeau. (i)
II y avoit dans le Temple de Junon à Olympie un coffre sur-
lequel on voyoit une femme qui soutenoit de chaque main deux
enfans endormis ; l’un blanc , Fautre noir ; quand lTnscription ne
nous auroit point révélé le sens de ces deux symboles 3 dit Pau-
sanias ? on auroit facilement reconnu que la femme représentoit la
Nuit, & les deux enfans, Fun le Sommeil & Fautre la Mort. (2) Le
même Auteur ajoute que le Sommeil efl; frère de la Mort; ce qui
avoit été déjà ditpar Homère, (3) par Cicéron (4) par Virgile (y) &
par Élien. ( 6 ) Mais si 3a Mort & le Sommeil étoient désignés de la
même manière, comment distinguer le signe de l’un, du signe de
Fautre ? II eût été difficile de s*y tromper. La figure d’un Amour
renversant son ssambeau, placée sur un Sarcophage, ou cette même
figure isolée, mais avec Fexpression de la douleur, telle qu’on la
voit sur la Cornaline de M. le Duc d’Orléans , indiquoit bien cer«
tainement la Mort.
Pausanias parle d1 * 3 4 5une Statue du Sommeil sur un Monument des
Sicyoniens, mais comme il n’en restoit que la tête? Pausanias n5en
fait point la description. II est vraisemblable que c’étoit un Amour
renversant son ssambeau. Une médaille de Geta frappée à Sicyo-
ne (7) autorise notre conjeèlure.
(1) Montfaucon. Antiq. Expliq. Tom. V. pl. xx.
(i) Eliac. 1. pag. 422.
(3) f/Y'srs'<p QciliÂtcù J'iS'viÀœosiV'
Iliad. sr. v.
Et Iliad. 3. 231.
(4) iVi hil ejl morti tam simile qiiam somiius.
De Seneâ:.
(5) •— Consanguineus Lethi Sopor.
Æneid. VI. v. 278.
(5) HJ)j p.$ 0 vttvoç cipy^Tcu '^ÿ.y.ci'Ia.TièsSrctt t$ àSskqa.
Var. Histor. Lib. II. xxxv.
(s) Voyage de Spon & Wheler 5 Tom. I. p. 346.
Vaillant, in Geta.
Tome L
Tt
par une urne cinéraire dont le couvercle est surmonté d’un Amour
qui renverse son ssambeau. (i)
II y avoit dans le Temple de Junon à Olympie un coffre sur-
lequel on voyoit une femme qui soutenoit de chaque main deux
enfans endormis ; l’un blanc , Fautre noir ; quand lTnscription ne
nous auroit point révélé le sens de ces deux symboles 3 dit Pau-
sanias ? on auroit facilement reconnu que la femme représentoit la
Nuit, & les deux enfans, Fun le Sommeil & Fautre la Mort. (2) Le
même Auteur ajoute que le Sommeil efl; frère de la Mort; ce qui
avoit été déjà ditpar Homère, (3) par Cicéron (4) par Virgile (y) &
par Élien. ( 6 ) Mais si 3a Mort & le Sommeil étoient désignés de la
même manière, comment distinguer le signe de l’un, du signe de
Fautre ? II eût été difficile de s*y tromper. La figure d’un Amour
renversant son ssambeau, placée sur un Sarcophage, ou cette même
figure isolée, mais avec Fexpression de la douleur, telle qu’on la
voit sur la Cornaline de M. le Duc d’Orléans , indiquoit bien cer«
tainement la Mort.
Pausanias parle d1 * 3 4 5une Statue du Sommeil sur un Monument des
Sicyoniens, mais comme il n’en restoit que la tête? Pausanias n5en
fait point la description. II est vraisemblable que c’étoit un Amour
renversant son ssambeau. Une médaille de Geta frappée à Sicyo-
ne (7) autorise notre conjeèlure.
(1) Montfaucon. Antiq. Expliq. Tom. V. pl. xx.
(i) Eliac. 1. pag. 422.
(3) f/Y'srs'<p QciliÂtcù J'iS'viÀœosiV'
Iliad. sr. v.
Et Iliad. 3. 231.
(4) iVi hil ejl morti tam simile qiiam somiius.
De Seneâ:.
(5) •— Consanguineus Lethi Sopor.
Æneid. VI. v. 278.
(5) HJ)j p.$ 0 vttvoç cipy^Tcu '^ÿ.y.ci'Ia.TièsSrctt t$ àSskqa.
Var. Histor. Lib. II. xxxv.
(s) Voyage de Spon & Wheler 5 Tom. I. p. 346.
Vaillant, in Geta.
Tome L
Tt