Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

LaChau, Géraud de [Hrsg.]; Le Blond <Abbé> [Hrsg.]; Orléans, Louis Philippe d' [Samml.]
Description Des Principales Pierres Gravées Du Cabinet De S. A. S. Monseigneur Le Duc D'Orleans, Premier Prince Du Sang (Band 1) — Paris, 1780 [Cicognara, 2801-1]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.28156#0455

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES PIERRES GRAVÉES.

S ACRIFICE A PAN. Caméeg

5 iL y a beaucoup d'art ôc de mérite à renfermer de grandes
compositions dans de petits espaces ÿ on peut avancer hardiment
que ce mérite ne fut point étranger aux Artisles de l’Antiquité. Le
Camée que nous avons sous lesyeux en est une preuve.

Sur un autel ou plutôt sur un piedestal appuié au tronc d’un ar-
bre qui, à une certaine hauteur se divise en deux parties presque
égales, s’élève la Statue de Pan; contre PAutel est une table en
forme de trépied, sur laquelle on voit une espèce d’urne ou us-
tensile de sacrifice ; une femme vêtue d’un simple voile qui lui
passe de l’épaule gauche sur une partie des cuisses ôc dont une
des extrémités lui retombe sur le genou, s’incline avec grace , ÔC
pose la main droite sur l’ustensile dont nous venons de parler^,
lequel vraisemblablement renferme la liqueur que la Prêtresse se
dispose à verser dans le vase qu’elle tient de la main gauche.

Du même côté ôc sur le même plan une autre femme vêtue*
Ôc debout, porte d’une main un plat couvert de fruits, ôc de l’autre^
soutient une massue qu’elle considére attentivement. Au côté op~
posé une troisième femme assise au pied de l’Autel embouche à
la fois deux ssûtes dont l’une est droite ôc l’autre recourbée ;
près d’elle, mais sur un plan plus éloigné, une jeune fille^ les yeux
fixés sur la Statue de Pan , mêle au son des ssutes le bruit de$
Cymbales ; enfin sur le premier plan on voit un jeune enfant quî
s’avance^ tenant d’une main un instrument de Musique en forme de
conque , ôc soutenant de l’autre une corbeille pleine de fruits, qu’il
porte sur la tête.

Toute cette composition respire la simplicité > Félégance Ôc la vérité.
C’est l’étude approfondie de la Nature qui révéla aux Artistes Grecs
ces graces sécrettes , ces expressions naïves^ ces beautés simples

6 vraies qui appellent le regard Ôc fixent l’attention en exerçant
doucement Ôc sans violence les sens ? simagination , la pensée.
Rien ne sent ici la recherche ni reftbrt ; on diroit que c’est moins

Tome L T11
 
Annotationen