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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0062

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44 LIVRE I. OMBRES.

la vue, ce qui serait gênant pour les bien distinguer. Par la même
raison, on ne se place pas non plus de manière qu'on soit entre
l'objet et le corps éclairant, puisqu'on mettrait l'objet dans l'ombre.
Enfin on ne se met pas de façon que les rayons lumineux arri-
vent par la droite sur l'objet ; parce que, pour l'examiner avec
attention, il faudrait le porter un peu vers la gauche, ce qui
gênerait les mouvemens de la main droite, qui d'ordinaire est la
plus utile pour le soutenir et pour le bouger. Il suit donc de là
que pour considérer un objet avec attention, il faut que la lu-
mière arrive à cet objet par la gauche du spectateur. Et comme
un dessin (*) n'est que l'imitation d'un objet, il est clair qu'il
convient de l'éclairer de la manière dont on éclairerait l'objet s'il
s'agissait de le considérer attentivement. Donc, en général, on
doit déterminer les ombres d'un dessin dans la supposition que
le rayon lumineux arrive par l'angle gauche du tableau.

81. Il reste encore à déterminer la direction particulière du
rayon lumineux arrivant de gauche à droite ; or, quatre motifs
doivent être considérés dans le choix de cette direction. Le pre-
mier (qui ne concerne que les exemples de théorie), c'est que
le rayon lumineux doit être tel qu'il produise toutes les circons-
tances que le problème doit offrir, et qu'il les produise de ma-
nière qu'elles puissent toutes être marquées sans confusion sur
l'épure ; le second, c'est que les formes du corps opaque soient
accusées le mieux possible; le troisième, c'est que les constructions
puissent s'exécuter facilement; le quatrième enfin, c'est que le
rayon choisi ait une des directions que les rayons solaires pré-
sentent le plus communément, quand la vue des objets ne peut
être gênée ni par l'atmosphère épaisse des matinées et des soi-
rées, ni par la clarté trop vive du milieu du jour : parce que
cette direction se trouve alors appropriée le mieux possible à l'ob-
jet d'un dessin, qui est de donner l'idée de l'objet représenté.

82. Maintenant on remarquera, que pour que les formes soient
bien accusées, il faut autant que cela se peut, i.° que chaque

(*) Il s'agit ici principalement des dessins esquissés au compas et à la règle , et
aon pas des paysages et des autres dessins où l'on imite la nature.
 
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