CHAP. II. DE L'AIR ET DES REFLETS. 3o7
CHAPITRE IL
De l'air et des reflets.
N ous avons fait abstraction dans le livre premier (167) ,
des effets que l'air et les reflets apportent sur les ombres des corps
terrestres, aussi sommes-nous arrivés à des résultats qui n'existent-
jamais dans la nature (*). Ces résultats toutefois nous seront fort
utiles 'y car on ne peut parvenir à bien connaître les phénomènes
naturels à l'aide du raisonnement, qu'en les examinant d'abord
d'une manière abstraite qui les dégage de tous les accessoires dont
ils sont compliqués, et en rétablissant ensuite et peu à peu ces acces-
soires , pour arriver à des résultats exempts de toute abstraction.
Commençons par examiner les reflets de l'air ; ensuite nous nous
occuperons des reflets des corps quelconques.
674. L'air qui entoure la terre et qui est retenu autou* d'elle par
la pesanteur, forme une couche de plusieurs niyriamètres de hau-
teur , au travers de laquelle les rayons solaires nous arrivent en
passant à chaque instant d'un milieu aérien d'une certaine densité,
dans un autre de densité plus grande, et en décrivant par consé-
quent (4*4) une ligne qui présente une certaine courbure, mais si
faible , qu'un rayon de lumière de 100 à 2,00m peut toujours être
considéré comme rigoureusement droit.
(*) Avec le secours de l'art on peut produire des ombres semblables à celles que
nous avons considérées. Pour cela on s'enferme dans une chambre obscure ; on fait pé-
nétrer dans cette chambre au travers d'une lentille (566), un faisceau de rayons solaires 5
ces rayons viennent se croiser au foyer du verre; ils forment au-delà un cône lumineux, et
si l'on place dans ce cône un corps quelconque, le passage des parties éclairées aux par^
ties ombrées de ce corps a lieu brusquement , tant sur les séparations d'ombre et de
lumière que sur les lignes d'ombres portées»
CHAPITRE IL
De l'air et des reflets.
N ous avons fait abstraction dans le livre premier (167) ,
des effets que l'air et les reflets apportent sur les ombres des corps
terrestres, aussi sommes-nous arrivés à des résultats qui n'existent-
jamais dans la nature (*). Ces résultats toutefois nous seront fort
utiles 'y car on ne peut parvenir à bien connaître les phénomènes
naturels à l'aide du raisonnement, qu'en les examinant d'abord
d'une manière abstraite qui les dégage de tous les accessoires dont
ils sont compliqués, et en rétablissant ensuite et peu à peu ces acces-
soires , pour arriver à des résultats exempts de toute abstraction.
Commençons par examiner les reflets de l'air ; ensuite nous nous
occuperons des reflets des corps quelconques.
674. L'air qui entoure la terre et qui est retenu autou* d'elle par
la pesanteur, forme une couche de plusieurs niyriamètres de hau-
teur , au travers de laquelle les rayons solaires nous arrivent en
passant à chaque instant d'un milieu aérien d'une certaine densité,
dans un autre de densité plus grande, et en décrivant par consé-
quent (4*4) une ligne qui présente une certaine courbure, mais si
faible , qu'un rayon de lumière de 100 à 2,00m peut toujours être
considéré comme rigoureusement droit.
(*) Avec le secours de l'art on peut produire des ombres semblables à celles que
nous avons considérées. Pour cela on s'enferme dans une chambre obscure ; on fait pé-
nétrer dans cette chambre au travers d'une lentille (566), un faisceau de rayons solaires 5
ces rayons viennent se croiser au foyer du verre; ils forment au-delà un cône lumineux, et
si l'on place dans ce cône un corps quelconque, le passage des parties éclairées aux par^
ties ombrées de ce corps a lieu brusquement , tant sur les séparations d'ombre et de
lumière que sur les lignes d'ombres portées»