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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0384
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LIVRE IV. PERSPECTIVE AÉPJENNE.
CHAPITRE VII.
De l'imitation des corps et des règles du Lavis.
824. De l'imitation des corps. lorsque les peintres veulent imi-
ter ira objet, ils en cherchent un modèle, le placent sous le jour
et l'aspect qui leur conviennent, et le dessinent d'après nature.
Ce moyen est le meilleur qu'on puisse employer, tant pour former
l'oeil et la main , que pour parvenir à un résultat satisfaisant ; mais
il n'est pas toujours praticable. Ainsi par exemple , pour dessiner
un monument qu'on projette, une machine qu'on vient d'inventer,
un site qu'on imagine, etc., il faut procéder par la' théorie.
82,5. Et comme le but qu'il faut atteindre, ou au moins dont il
faut approcher le plus possible, est de tromper l'oeil ; on conçoit
que pour poser les principes de la Perspective aérienne, il faut
connaître tout ce qui sert à juger des objets à l'aide du sens de la vue.
Déjà nous connaissons les causes de la vision (570) et celles de la
visibilité (791) ; il faut maintenant examiner d'une manière philo-
sophique , comment un observateur est aidé par toutes ces causes :
nous serons conduits à ce résultat, qu'elles sont souvent insuffisantes
pour nous faire porter des jugemens exacts , et que nos facultés
intellectuelles viennent alors à leur secours.
826. Par un tems bien pur, aux bornes de l'horison, une simple
teinte de bleu foncé nous indique une chaîne de montagnes, dont
les vastes contours et les grands accidens ne nous sont pas encore
sensibles ; à mesure qu'on s'approche, l'intensité du bleu diminue,
les couleurs et les ombres s'annoncent, les redans des collines se
montrent , et les masses des rochers et des forêts se détachent du
fond. Bientôt les mouvemens du terrein se trouvent indiqués par
le plus ou le moins de lumière blanche qu'envoient ses parties; la
perspective indique les rapports d'éloignement des objets selon l'ordre
LIVRE IV. PERSPECTIVE AÉPJENNE.
CHAPITRE VII.
De l'imitation des corps et des règles du Lavis.
824. De l'imitation des corps. lorsque les peintres veulent imi-
ter ira objet, ils en cherchent un modèle, le placent sous le jour
et l'aspect qui leur conviennent, et le dessinent d'après nature.
Ce moyen est le meilleur qu'on puisse employer, tant pour former
l'oeil et la main , que pour parvenir à un résultat satisfaisant ; mais
il n'est pas toujours praticable. Ainsi par exemple , pour dessiner
un monument qu'on projette, une machine qu'on vient d'inventer,
un site qu'on imagine, etc., il faut procéder par la' théorie.
82,5. Et comme le but qu'il faut atteindre, ou au moins dont il
faut approcher le plus possible, est de tromper l'oeil ; on conçoit
que pour poser les principes de la Perspective aérienne, il faut
connaître tout ce qui sert à juger des objets à l'aide du sens de la vue.
Déjà nous connaissons les causes de la vision (570) et celles de la
visibilité (791) ; il faut maintenant examiner d'une manière philo-
sophique , comment un observateur est aidé par toutes ces causes :
nous serons conduits à ce résultat, qu'elles sont souvent insuffisantes
pour nous faire porter des jugemens exacts , et que nos facultés
intellectuelles viennent alors à leur secours.
826. Par un tems bien pur, aux bornes de l'horison, une simple
teinte de bleu foncé nous indique une chaîne de montagnes, dont
les vastes contours et les grands accidens ne nous sont pas encore
sensibles ; à mesure qu'on s'approche, l'intensité du bleu diminue,
les couleurs et les ombres s'annoncent, les redans des collines se
montrent , et les masses des rochers et des forêts se détachent du
fond. Bientôt les mouvemens du terrein se trouvent indiqués par
le plus ou le moins de lumière blanche qu'envoient ses parties; la
perspective indique les rapports d'éloignement des objets selon l'ordre