Vallée, Louis Léger: Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) (Paris, 1821)

i6o LÎYRJE II. PERSPECTIVE LINÉAIRE.

Pour le point lumineux L'. on opérera de la même manière :
' on trouvera que cle même que le point L, il ne laisse dans l'om-
bre que les faces ABoF, BCDo, de la borne, et que le contour de
l'ombre portée correspondante est la ligne ABCqrsA.

3i 1. Et comme la partie imnpCi , de l'ombre portée AmnpCB ,
est éclairée par le point L'; que la partie AiqrsA, est éclairée par
le point L , et que les seules surfaces ABC/A , ABoF, BCDo, s^t
à la fois privées de la lumière du point L et de celle du point L';
il s'ensuit que les trois surfaces ARczA, ABoF, BCDo, sont dans
l'ombre pure , et que les deux surfaces AiqrsA, imnpQi, forment
des pénombres (169).

CHAPITRE VI.

Sur l'art du Peintre décorateur.

312.Un des objets importans de la Perspective, c'est de servir
à faire des décorations, soit pour des fêtes, soit pour le théâtre ,
soit pour l'intérieur des édifices. Quand il s'agit de composer ces
décorations , un artiste a recours à son imagination , aux dessins
dont il a rempli son porte-feuille, et plus souvent aux recueils
imprimés de fabriques , de sites pittoresques, de palais, etc. : il
choisit les objets qui lui conviennent le mieux, il les groupe de
la manière qu'il trouve la plus agréable, il y ajoute les scènes qui
lui plaisent, et il arrête un croquis de l'ensemble.

Quelquefois aussi c'est par cette même voie que les peintres arri-
vent à la composition de leurs tableaux.

3i3. Mais le croquis arrêté, est toujours loin d'être une pers-
pective exacte • car les morceaux réunis ayant chacun un point
de vue particulier, on ne peut les accoler les uns aux autres d'une
manière satisfaisante, qu'en les plaçant sous un même point de
vue et en les établissant, ainsi que les scènes ajoutées, sur les mêmes