Vallée, Louis Léger: Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) (Paris, 1821)

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LIVRE IV.

PERSPECTIVE AÉRIENNE.

CHAPITRE I.

Notions générales.

65y. I-Jorsque l'illustre Monge professait la Perspective aérienne
à l'Ecole Polytechnique, il prévenait ses auditeurs dès l'ouverture
de sa première leçon, qu'il ne leur donnerait que les élémens de
cette science applicables au lavis, et il ajoutait qu'en la considérant
sous le rapport de la Peinture, Léonard de Vincy seul, aurait été
capable de l'enseigner.

D'après cet avertissement d'un savant également célèbre par la
pureté de son goût et par l'universalité de ses connaissances, on ne
s'attendra pas à trouver dans ce livre des préceptes de Peinture. Notre
but, comme celui de Monge dans ses leçons, est d'arriver aux régies
du lavis par l'examen des faits que tout le monde peut observer,
et par les lois de la Physique et de la Géométrie.

658. Déjà les trois livres qui précèdent nous ont familiarisés avec
les ombres , les pénombres , la perspective , les points brillans,
les lignes d'égal et de plus grand éclat, les images brillantes, les
spectres lumineux, les images réfléchies et les images réfractées) toutes
choses qu'il faut rendre pour imiter les corps, mais qui ne sont pas
les seules qu'il faille étudier. 11 faut connaître encore les nuances
de dégradation des ombres et des couleurs ; et pour cela, il faut
examiner les effets réels de la lumière à la surface des corps, l'appa-
rence de ces effets qui est très différente de la réalité , et l'utilité
de chacun d'eux pour aider à nous faire juger la forme, la position,