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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0412

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394 NOTES.

Cet ascendant a entraîné Euler lui-même, puisqu'en décrivant le mécanisme de
l'œil dans sa 44-e lettre à une princesse d'Allemagne, il dit que les yeux de chaque
homme sont arrangés pour une certaine distance et que ceux qui voient distinctement
les objets médiocrement éloignés } ont la vue bonne ; tandis que dans la 199e lettre, où
aucun système ne contraint sa pensée , il dit positivement qu'on trouve des yeux si
bien conditionnés, qu'ils voient également bien les objets voisins et les éloignés\
18. Il pense d'ailleurs que dans le cas de la vision distincte, les rayons sortis d'un
point (44,e lettre) sont exactemeut réunis dans un même point de la rétine } et il
présume que cette membrane peut tant soit peu, par quelque compression } raccourcir
ou allonger les yeux, ce qui les met en état de voir distinctement les objets un peu
plus ou moins éloignés.

11 pourrait arriver effectivement que l'œil éprouvât de petites déformations au pro-
fit de la vision 5 mais ce serait dans des cas que l'on doit considérer comme particu-
liers (63, notes) et non pas en général. Car s'il fallait toujours que l'œil pour opérer,
fut disposé ou monté en raison de la distance , il arriverait souvent que cet organe se
monterait pour voir près, quand il faudrait qu'il vît loin, et réciproquement : ce qui
n'est ras, puisqu'il suffit que l'attention se porte sur un corps, pour que l'œil sans
tâtonnement désordonné , le voie de mieux en mieux , à mesure que la prunelle s'ou-
vre ou s'étrécit pour donner assez et pas trop de lumière. Aussi Haller et Sabatier
(*) pensaient-ils que le changement de l'iris était le seul que le globe oculaire éprouvât
dans la vision à des distances diverses.

Il arriverait encore, si l'œil se montait selon l'éloignement y qu'il n'y aurait que
les objets situés à très peu près à la même distance, qui seraient vus distinctement j
les autres en-deçà et au-delà, présenteraient des espèces de nuages. Et même, à cause
que les rayons colorés suivent dans l'œil des routes différentes ( 4° 5 notes), tous les
objets d'une région seraient rouges, ceux d'une autre seraient jaunes, etc.

L'œil n'a pas ces imperfections qui seraient extrêmement choquantes à la vue d'un
grand ensemble 5 aussi pour peu qu'on observe avec quelque soin, si l'on a de bons
yeux, on se convaincra en regardant une ville, un paysage , l'intérieur d'un édifice ,
etc. , que tous les contours sensibles d'un grand objet , quels que soient leurs éloi-
gnemens, se peignent purement sur la rétine, au moins quand ils sont situés à peu
près sur l'axe optique ( 24 , notes ) , et qu'on ne porte son attention sur aucuo
d'eux en particulier ( 61 , notes ).

La lumière ne traverse pas l'humeur vitrée en ligne droite*

19. De toutes les pièces qui composent l'œil , l'humeur aqueuse est la seule qui
puisse ne pas courber les l'ayons de lumière qui la traversent ; car la membrane

(*)■ Dictionnaire des Sciences médicales, article œil,
 
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