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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0411

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NOTES. 393

16. Enfin nous arrivons à l'objection dont on s'est le plus occupé. Supposé que
l'aberration de courbure soit prévenue , ce qui , rigoureusement parlant , n'est pas
possible pour des distances quelconques ( i3, notes); supposé que les rayons diffé-
remment colorés se réunissent en un seul et même point, ce qui n'est pas (4-0, notes);
comment se fait-il que le foyer correspondant à un point donné, soit toujours sur
la rétine , bien que ce point soit â des distances très sensiblement différentes, comme
celles de dix centimètres et de deux mètres , indiquées au n.° précédent ?

Pour résoudre cette difficulté , on a imaginé :

Premièrement , que l'œil se raccourcissait dans le sens de l'axe optique , afin que
la rétine se rapprochât du centre du cristallin. Cela est impossible selon les physio-
logistes ; car le globe oculaire est tellement consistant dans un être qui vient de
mourir, qu'il résiste à de très fortes pressions. M. Magendie a bien vovdu en faire
l'expérience devant moi, et il a remarqué ce fait important qu'on n'avait pas encore
observé , c'est que dans les pressions exercées avec les doigts sur le globe oculaire
quelques heures après la mort, il perd sa transparence. Or, s'il ne peut être que
difficilement comprimé par une forte pression, il ne peut nullement changer de
figure par l'action des petits muscles qui le serrent sur le coussinet graisseux qui
occupe le fond de la cavité oculaire ; et s'il devient opaque alors qu'on le presse ,
il n'est pas présumable que son changement de forme puisse améliorer la vision.

Secondement, que le cristallin se déplaçait pour se rapprocher de la rétine selon
l'éloignement de l'objet regardé. C'est encore une chose difficile , parce que le corps
vitré et l'humeur aqueuse devraient passer en partie du devant à l'arrière du cris-
tallin , et parce qu'on ne voit aucun muscle qui puisse faire bouger ce corps , dont
les mouvemens cependant devraient être fort sensibles.

Troisièmement enfin, que le cristallin se déformait, ou que la cornée rrin changeait Pl. 48
de courbure , etc. On a reconnu que cette dernière supposition était démentie par Fig. 2
les faits, et rien que je sache n'a confirmé la première, qu'il est difficile de ne
pas rejetter absolument quand on a vu disséquer des yeux,

17. Il faut convenir que toutes ces suppositions qui ont eu leurs apologistes
et leurs détracteurs , et qu'on n'a jamais généralement admises , n'ont été ima-
ginées que comme correctifs des imperfections que présentait la théorie. Telles étaient
ces imperfections et l'ascendant des idées reçues , que pour justifier un système ,
on faisait de l'œil un instrument grossier, qui par les aberrations de courbure et
jde réfrangibilité donnait des images confuses, et qui ne laissait voir les objets que
dans un intervalle très restreint.

que dans les matinées d'automne , lorsque la terre est couverte de lils d'araignées , les per-
sonnes qui ont de bons yeux, distinguent très bien ces fils aux endroits où ils brillent, jus-,
tju'à trente , quarante et cinquante mètres de distance.
Cette observation prouve aussi que la lumière est d'une excessive ténuité.

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