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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0426

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4o8

KOTES.

NOTE XI.

Sur l'Iris.

53. Les physiologistes sont encore partagés'sur la question de savoir si les mou-
vemens de l'iris sont des mouvemens musculaires, ou si ce sont des moiivemens
d'érection , dus à la fluctuation d'un liquide dans les vaisseaux propres à le re-
cevoir. Il paraît que les expériences galvaniques résolvent la difficulté en faveur des
mouvemens musculaires ; je vais toutefois indiquer des faits qui me sont particuliers ,
et qui, je crois, confirment cette conclusion.

54- J'ai placé une longue règle dans un lieu modérément éclairé , devant un
de mes yeux, dans la direction de l'axe optique correspondant, comme si j'avais voulu
vérifier que cette règle était droite. Ensuite j'ai porté et rapporté ma vue lentement et
successivement aux deux bouts de la règle. Quand je considérais le bout éloigné , mon
iris était dilaté (586), et il se contractait à mesure que je regardais un point plus proche.
En étudiant bien attentivement ce qui se passait en moi pendant cet exercice, j'ai fini
par acquérir le sentiment de l'effort à faire pour élargir ou rétrécir à volonté ma pru-
nelle. Ainsi , en regardant un tableau noir sur lequel il n'y avait aucun point apparent
que je pusse examiner, et sans me dire ni que je voulais voir près, ni que je voulais
voir loin, mon iris se contractait lorsque je faisais un effort musculaire qui sera dé-
fini en disant que je cherchais en quelque sorte à tirer mon œil en dedans; en
faisant l'effort contraire l'iris se dilatait. Or , comme je tenais d'ailleurs mon œil
immobile , ma rétine était toujours affectée par les mêmes objets, elle recevait tou-
jours la même clarté ; les mouvemens de l'iris étaient donc indépendans de la sen-
sation éprouvée par la rétine.

En faisant l'expérience la nuit , et mon œil n'étant éclairé que par une lumière
oblique, suffisante pour qu'une aulre personne vît les mouvemens de ma prunelle,
ces mouvemens étaient très apparens.

Je ne doute point que tous ceux qui ont l'œil bien .organisé et qui chercheront par
le moyen que je viens d'indiquer, à acquérir la conscience de ce qui se passe en eux
quand l'iris se dilate et se contracte , n'arrivent à la faculté d'ouvrir et de rétrécir
leur prunelle.

55. C'est aux physiologistes à examiner si ce résultat prouve l'organisation muscu-
laire de l'iris ; pour moi il me semble que ma volonté agit sur cette membrane' comme
sur un muscle.

Je ferai observer avant de finir, qu'il faut absolument regarder un tableau noir ou
au moins obscur, sur lequel il n'y ait rien d'apparent, et opérer dans un lieu peu
éclairé , pour obtenir des résultats sensibles , car pour peu que le fond de l'œil soit
affecté , l'iris n^obéit qu'au besoin de ne pas abandonner la rétine à une sensation trop

vive,
 
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