Vallée, Louis Léger: Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) (Paris, 1821)

LIVRE IL

PERSPECTIVE LINÉAIRE.

CHAPITRE PREMIER.

Notions fondamentales.

168. C^oxceyons un corps dans l'espace et imaginons qu'un spec-
tateur le considère; on sait que chaque point du corps enverra
un rayon de lumière vers l'œil du spectateur, et que les rayons
reçus dans cet organe, par leurs colorations diverses et par leurs
différens degrés d'intensité, donneront le sentiment des points qui
les auront envoyés (409)*

Supposons maintenant qu'on interpose une surface solide quel-
conque entre l'œil du spectateur et le corps ; et concevons par
chaque point pris sur ce corps, un rayon de lumière dirigé vers
Poeil. Chaque rayon rencontrera la surface solide en un point :
or, si Fon colore ce point et tous les autres analogues, de ma-
nière que chacun d'eux fasse sur l'œil la même impression que
le point qui lui correspond sur le corps il est évident qu'on
aura sur la surface solide , une image de ce corps, laquelle îe
représentera très bien, et qui pourra faire illusion toutes les fois
que l'œil du spectateur sera dans la position où on le suppose
pour la déterminer.

(*) Nous verrons dans la Perspective aérienne, comment, avec des couleurs con-
venables , il est en quelque soi'te possible de peindre cliacun des points d'une surface,
de manière qu'elle fasse sur l'œil d'un spectateur dont la position soit connue, l'effet
d'un objet donné.

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