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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0432

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4H

NOTES.

NOTE XV.

Sur le Lavis.

7?j. Les opérations du lavis se font ordinairement avec deux pinceaux montés-star
une même hampe.

Pour qu'ils soient bons , il faut qu'en les relevant de dessus le papier sur lequel
on vient d'opérer, ils fassent toujours naturellement la pointe. Sans cela en effet,
on ne pourrait pas quitter une partie d'un dessin pour passer à une autre qui séche-
rait trop vite, et qui menacerait de ne plus pouvoir se fondre avec le travail de la
partie contiguë , sans préalablement rétablir la pointe que le pinceau doit avoir pour
suivre des traits délicats , ce qui laisserait décidément séclier la teinte à continuer,

îl est cependant rare que les pinceaux satisfassent bien à cette condition ; il faut
aji moins , pour pouvoir exécuter les grandes teintes qui obligent à déformer la pointe,
qu'on puisse la rétablir promptement, en passant le pinceau sur l'ongle du pouce

gauche.

Des deux pinceaux qu'on emploie , celui qui fait le mieux la pointe sert à mettre
les teintes colorées , et l'autre , toujours trempé d'eau, sert au besoin à les adoucir.

Jamais on ne doit se servir d'un bon pinceau pour délayer les couleurs , ni du
pinceau à l'eau pour employer une teinte. Dans la première opération , le pinceau
s'abîme rapidement ; et dans la seconde il se charge de matière colorée , et quoique
tien nétové ensuite, il relient un peu de couleur , qui, en séchant, se vivifie par
l'absorption de l'oxigène de l'air, de sorte qu'en trempant ce pinceau dans l'eau, il don-
nerait quelquefois une teinte colorée.

74i Pour bien exécuter un lavis, il faut que le papier sur lequel on opère, soit bien
homogène , qu'il ne boive pas , et qu'il soit parfaitement tendu. Sans cette dernière
condition , les parties concaves retiennent plus de couleur que les autres , et on est
trompé dans les résultats qu'on obtient.

On satisfait à ces conditions en employant, 1° le vélin , le colombier, et les autres
espèces de papier destinées au lavis 5 20 en couvrant d'une couche d'alun ou de gomme
arabique, les parties où le papier \m peu détérioré pourrait boire ; 3° en collant
par ses bords la feuille qii'on veut employer , sur une planche bien propre et bien
unie. Pour bien coller cette feuille, et pour qu'elle soit parfaitement plane, on la
moiiille fortement, au moyen d'une éponge, du côté qui doit toucher le bois, et avec
Ja colle à bouche, on la fait ensuite adhérer à la planche, d'abord par ses angles , puis
par les milieux de ses côtés, puis par les milieux des demi-côtés, et enfin par les endroits
où le papier trop détendu gode, parce qu'il présente plus de périmètre que le bois.

Lorsqu'un dessin doit se composer de plusieurs feuilles qu'il faut coller ensemble ,
ou coupe au moyen du canif appuyé le long de la règle , les bords à réunir , de
 
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