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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0433

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NOTES. 4i5

manière que Ja pointe de la lame ne pénètre que la demi-épaisseur des feuilles 5 on
déchire ensuite la partie que le canif n'a point pénétrée, de façon à ne laisser à chaque
feuille sur un , deux ou trois millimètres de largeur , qu'une demi-épaisseur de pa-
pier ; on superpose ensuite les bords à joindre l'un sur l'autre , de telle sorte que les
surfaces qui n'ont point été altérées , soient à l'opposé l'une de l'autre , et on les fait
adhérer ensemble au moyen de la colle à bouche.

Dans cette opération , on a soin que le côté du papier qui doit être appliqué sur
le bois , soit l'envers des feuilles qu'on emploie , et que du côté où les couleurs doi-
vent être mises , les feuilles , à mesure qu'elles s'approchent du côté droit et du bas
du dessin, soient à recouvrement les unes sur les autres. Il résulte de là, que le pa-
pier étant placé dans son jour, c'est-à-dire de manière que la lumière arrive à peu près
à 4-5 degrés par l'angle gauche supérieur du cadre (80) , ce papier paraît être formé par
une feuille unique, ce qui n'arriverait pas si les recouvremens étaient dans le sens con-
traire de celui que nous venons d'indiquer, parce que chaque feuille porterait une petite
ombre sur la feuille collée derrière elle.

y5. La préparation des couleurs exige encore beaucoup de précautions. Quand on ne
veut qu'une teinte faible , il faut, la faire au moyen d'un mauvais pinceau qu'on trempe
à chaque instant dans le godet où l'on a mis l'eau qu'on veut convertir en couleur ;
on passe doucement ce pinceau sur le bâton d'encre de Chine , de carmin , de gomme-
gutte , de bleu, etc. , qui convient à la teinte cherchée , jusqu'à ce qu'on ait coloré
l'eau de ce godet au degré qu'on désire.

Quand on veut une teinte forte , on frotte la couleur dans, un vase bien uni et
convenablement rempli d'eau, jusqu'à ce que cette eau ait pris une teinte assez intense.
On laisse ensuite l'eau en repos, et, quand on en veut faire usage, on en approche
doucement le pinceau à la couleur, préalablement mouillé et ensuite essuyé; il soutire
par la propriété capillaire, une certaine partie du liquide , partie qui est débarrassée
des corpuscules grossiers qui forment le dépôt , et cette partie étendue d'eau bien
claire , donne une teinte pure , de l'intensité que détermine la quantité d'eau dont
on l'étend.

76. Ce qui concerne les pinceaux, le papier et les couleurs, étant connu, le principe
le plus important du lavis, c'est que chaque teinte commencée n'ait pas le teins de
sécher sensiblement avant, qu'elle soit finie.

77. Si l'on veut couvrir d'une teinte plate légère, un espace comme celui que ren-
ferme le cadre de nos épures , par exemple , on sentira la nécessité et la difficulté de
satisfaire à ce principe. On verra d'abord que l'endroit où l'on applique le pinceau en
commençant, donne presque toujours une tache 5 ensuite on remarquera que chaque
fois qu'on abandonne une partie, soit pour reprendre de la comeur, soit pour aller
continuer une autre partie dont les bords menacent de sécher., il se fait une autre
tache à l'endroit où finit la teinte abandonnée. Enfin on verra en opérant , qu'il
faut toujours reprendre la même quantité de couleur avec le pinceau 5 et que si la couleur
dépose , il faut toujours la remuer peur reprendre à chaque fois la même quantité
 
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