Vallée, Louis Léger: Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) (Paris, 1821)

NOTES. 3 97

p, on aurait un point d'intersection. La lumière ne se meut donc pas en ligne Pl. (8
droite dans l'humeur vitrée. **g. 8

23. Il résulte du même fait , que tous les rayons qui arrivent d'un point R , Fig. a
forment dans l'humeur vitrée un pinceau composé de lignes , qui à cause de leurs
courbures , finissent par se réunir en une même'ligne rrt (5f 5) ; car c'est la seule
manière d'expliquer la figure des contours mp et np. Effectivement , les images de ces con- Fig, 8
tours sont les intersections de la rétine avec l'enveloppe des pinceaux qui ta rencontrent j

ces images sont tangentes entre elles et à l'image de la droite opq , à l'endroit où se peint
le point qu'on voit distinctement : donc le dessus et le dessous de l'enveloppe ont pour Fig. a
plan tangent enr, le plan mené par l'axe optique R/- et par la droite objective TRS.
Mais tout plan tangent à l'enveloppe, est tangent à l'enveloppée : d'où il faut con-
clure que la génératrice ocry de cette enveloppée, se compose de deux branches ccr^ jr,
tangentes entre elles suivant le foyer antérieur r de la ligne focale rr'.

NOTE V.

Sur les parties de Pi/nage de la rétine qui ne correspondent pas à l'axe optique, et

sur les rayons visuels qui les donnent.

24. Les pinceaux de rayons qui ne sont pas dirigés suivant l'axe optique , don-
nent-ils des images parfaitement nettes sur la rétine? C'est ce qu'il est difficile de
savoir d'une manière bien positive; car soit que l'habitude de diriger l'axe optique
sur le point regardé , nous ôte le moyen de bien examiner les points qui sont
dans d'autres directions , soit que ces derniers étant peints confusément, nous ne
puissions vraiment les bien voir qu'en dirigeant l'axe optique , exactement <dessus .,
toujours arrive-t-il que nous ne pouvons pas nous rendre un compte tout-à-dait sa-
tisfaisant de l'apparence d'un corps, quand nous avons les yeux dirigés sur un autre
corps.

Le moyen qui m'a paru le meilleur pour rechercher la vérité dans ce cas , c'est de
considérer une bougie à 10 ou ii mètres de distance, et de pousser un de mes
yeux avec le doigt . pour déranger l'axe optique correspondant de sa direction sur
cette bougie. Alors l'image peinte sur la rétine dans l'œil poussé, m'a toujours donné
la. sensation d'une bougie un peu confuse et un peu irisée. Mais cela vient-il de
ce que la pression du doigt déformait tant soit peu le globe oculaire , ou de ce que
les points peints dans une autre direction que 'celle de l'axe optique, n'étaient pas
nettement dessinés ? Il est difficile de savoir à quoi s'en tenir sur ces deux causes ;
toutefois je crois que si elles ont toutes deux de l'effet, la première est beaucoup
jplus énergique que la seconde , parce qu'à la vue d'un ensemble considérable d'objets
dont aucun ne fixe mon attention, je perçois purement toutes leurs parties.

25. Peut être y a-t-il peu d'yeux qui soient dans le même cas , cependant comme
il s agit des bons yeux quand on s'occupe d'une théorie générale , nous admettrons
qu'un point A se peigne purement en a sur la rétine, et nous nous demanderons : Fig. 2-