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Vallée, Louis Léger
Traité De La Science Du Dessin: Contenant La Théorie Générale Des Ombres, La Perspective Linéaire, La Théorie Générale Des Images D'Optique, Et La Perspective Aérienne Appliquée Au Lavis: Pour faire suite À La Géométrie Descriptive (Text) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.18961#0414

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396 . NOTES.

férencês? Serait-ce que la chaleur des mains agirait sur l'œil que l'on manie , de ma-
nière aussi à faire disparaître ces différences ? Serait-ce enfin que l'action de l'air sur
les parcelles d'humeur vitrée que l'on soumet à l'observation, entre les deux petites
lentilles d'un microscope, amènerait toujours très promptement ces parcelles à un de-
gré moyen de densité ? Ce qui paraît très certain, c'est que toutes ces causes doivent
avoir une action marquée sur des organes délicats comme ceux dont il s'agit, et qu'elles
doivent donnera l'œil que l'on dissèque des propriétés différentes de celles de l'œil vivant.

22. Il suit de là que la voie de l'expérience est peu propre à jetter du jour sur
la question de savoir, si l'humeur vitrée a par-tout, chez l'être vivant, le même pouvoir
réfringent 5 ou ce qui revient au même , si la lumière traverse l'humeur vitrée en
ligne droite ou en ligne courbe. Heureusement cette question se trouve résolue par
ce qui suit , d'une manière démonstrative.

Pl. 48. Si l'on trace une ligne droite opq sur une feuille de papier , et qu'on se place*
Fig. 8. pour la regarder, de façon que l'œil soit dans son prolongement au-dehors du papier,
elle paraît large du côté o de l'œil ; elle va ensuite en se rétrécissant, et, à une
certaine distance op, elle n'a plus que sa grosseur réelle. Cela s'explique très bien t
soit que la lumière traverse l'humeur vitrée en ligne droite , soit qu'elle la traverse en
ligne courbe 5 car il est évident que plus le point rayonnant s'approche de l'œil en-
deçà de la distance de la vision distincte, plus le pinceau de rayons qui vient de ce
point, est large à l'endroit de la rétine , plus par conséquent l'image circulaire peinte
sur cette membrane a d'étendue, plus enfin la ligne vue doit avoir de largeur apparente.

Mais, ce qui est bien remarquable, c'est que l'apparence rnnpq de la ligne op q, est
telle que les contours mp et np, sont des courbes convexes l'une vers l'autre, qui ont
pour tangente commune en p, à l'endroit de la vision distincte, la ligne opq elle-même
(*). Tout le monde peut s'assurer bien aisément de ce fait; il demande quelque appli-
cation pour être observé , toutefois ceux qui entendent ce que c'est que deux coui'bes
tangentes entre elles, ne manquent pas de décrire ce qu'ils voient, d'une manière con-
forme à ce que nous venons d'énoncer. On va voir maintenant qu'il résuite invincible-
ment de là , que la lumière ne traverse pas l'humeur vitrée en ligne droite.

Fis 2 ^n e^'et> si chaque rayon était une droite dans cette humeur, chaque point rayon-
nant R de la droite vue TRS, irait former un cône en arrière du cristallin 5 tous
les sommets des cônes analogues seraient sur une droite rs, et l'image peinte sur
le fond de l'œil serait terminée par les deux lignes qui sont l'intersection de la
rétine avec l'enveloppe de ces cônes. Or cette enveloppe serait le système de deux
plans , et l'intersection d,e ces plans avec la rétine serait deux lignes qui se croise-
raient en /• : on verrait donc au lieu de l'image ninpq (fig. 8 ) , une image comprise
entre deux droites qui se couperaient ; en sorte qu'au lieu du point de contact

(*) Pour les myopes ce sont deux courbes qui se prolongent au-delà du point dé contact , d*.
manière que l'image est étroite à l'endroit de la vision distincte , et qu'elle s'èlàrgït au-delà
et en-deçà On en verra la raison plus loin ( 36, notes ).
 
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